Blog sur les glissements de terrain Écrit par Dave Bedley, largement reconnu comme un leader mondial dans l’étude et la gestion des glissements de terrain.
Il y a un article intéressant (Bourenane et Mezouar 2024) dans Bulletin d’Ingénierie Géographie et Environnement Concernant le glissement de terrain d’El Gerba en Algérie, il a été réactivé Tremblement de terre de Mila du 7 août 2020. L’Algérie est un pays rarement présenté sur ce blog, mais certaines parties du pays connaissent un problème important de glissement de terrain.
Le glissement de terrain d’El Gerba est intéressant pour un certain nombre de raisons, et les auteurs font un excellent travail en fournissant un aperçu complet des défis que pose cet effondrement. L’échec est grand – Bourenane et Mezouar (2024) calculent qu’il mesure environ 2 170 m de long et 1 800 m de large, avec un volume d’environ 26 millions de mètres cubes. C’est situé [36.4484, 6.2391].
Il s’agit d’une image Google Earth du site en février 2020, avant réactivation : –
Même si la pente était inactive avant le séisme, il ressort clairement de la figure qu’elle était déjà sujette à l’instabilité.
Même site en janvier 2022 : –
Voici une comparaison d’images qui met en évidence l’effet de la réactivation de la pente sismique : –
L’impact du glissement de terrain a été important – Bourenane et Mezouar (2024) Il fait état de dégâts sur 1 055 bâtiments, « dont une école primaire, un collège, des routes et deux réservoirs d’approvisionnement en eau ».
Le deuxième aspect le plus intéressant de ce glissement de terrain est l’événement déclencheur. Le 7 août 2020, un séisme de Mw=4,9 Ma s’est produit à environ 10 km au nord-est du site, suffisant pour réactiver le glissement de terrain. Des témoins oculaires ont remarqué des signes d’instabilité 15 minutes après le choc principal, nous pouvons donc être sûrs que c’est cela qui a déclenché la panne.
Il s’agit d’un événement inhabituellement petit qui déclenche une instabilité majeure – Bourenane et Mezouar (2024) Ils suggèrent que les précipitations tombées dans les semaines précédant la panne pourraient avoir joué un rôle dans le déclenchement de l’instabilité potentielle. La modélisation suggère que les accélérations maximales locales du sol pourraient également avoir été élevées malgré la magnitude modérée du séisme.
Il s’agit d’une étude très intéressante qui souligne une fois de plus la manière complexe dont les charges sismiques peuvent conduire à une instabilité dommageable, même lorsque l’ampleur de l’événement est faible. Il apparaît qu’une part importante des dégâts causés par ce séisme pourrait être le résultat de l’instabilité des pentes.
Note
Bourenane, H. et Mezouar, N. 2024. Caractéristiques géologiques, hydrologiques et géotechniques du vaste et profond glissement de terrain d’El Gherba déclenché par le séisme du 7 août 2020 (Mw 4,9) à Mila, nord-est de l’Algérie. Bulletin d’Ingénierie Géographie et Environnement 83288 (2024). https://doi.org/10.1007/s10064-024-03781-z