Le FMI exhorte l’Algérie à « recalibrer » l’économie

Les experts du Fonds monétaire international ont exhorté lundi l’Algérie à « recalibrer » son économie dépendante du pétrole et du gaz et à mettre en œuvre des réformes structurelles.

Les experts du Fonds monétaire international ont exhorté lundi l’Algérie à « recalibrer » son économie dépendante du pétrole et du gaz et à mettre en œuvre des réformes structurelles.

« Il est urgent de recalibrer les politiques économiques pour remédier aux déséquilibres macroéconomiques tout en protégeant et en renforçant le soutien aux plus vulnérables », a déclaré l’équipe dans un communiqué après une mission hypothétique de trois semaines dans ce pays d’Afrique du Nord.

Ils ont déclaré que la pandémie de coronavirus et le choc qu’elle a causé à la production et aux prix du pétrole « ont gravement affecté l’économie l’année dernière, entraînant une forte contraction du PIB réel de 4,9% en 2020 ».

Alors que les prix du pétrole brut ont depuis rebondi au-dessus des niveaux d’avant la pandémie, ils ont averti que la crise sanitaire « a davantage exposé les faiblesses de l’économie algérienne », avec un creusement des déficits budgétaires et une diminution des réserves internationales.

L’Algérie, quatrième économie du continent africain et premier exportateur de gaz, est sensible aux fluctuations des prix des hydrocarbures, qui représentent plus de 90 pour cent de ses revenus extérieurs.

Les experts du FMI ont déclaré que le pays assistait à une « reprise progressive… avec une croissance économique qui devrait dépasser 3% cette année, soutenue par l’augmentation des prix et de la production du pétrole et du gaz ».

Mais ils ont mis en garde contre une accélération de l’inflation à 4,1% en juin 2021 en raison des prix alimentaires mondiaux élevés et d’une sécheresse qui a touché les agriculteurs de la région du Maghreb.

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« A moyen terme, la croissance devrait rester modérée en raison des contraintes sur la production d’hydrocarbures », ainsi que des réductions des investissements et du manque de facilités de crédit pour le secteur privé, selon le communiqué.

Les experts ont mis en garde contre un déficit budgétaire élevé qui pourrait obliger le pays à prendre des mesures « sans précédent » et à épuiser ses réserves de change.

Le président Abdelmadjid Tebboune a exclu en avril le recours au Fonds monétaire international pour obtenir un plan de sauvetage, estimant que « les dettes accumulées nuisent à la souveraineté nationale » lorsqu’elles sont dues à des institutions étrangères.

Les experts du FMI ont exhorté le pays à « diversifier (…) ses sources de financement budgétaire, notamment par le biais d’emprunts extérieurs ».

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