Les forces de sécurité ont utilisé des matraques et tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants dans la capitale, Alger.
Des milliers de personnes ont manifesté vendredi dans le centre d’Alger pour la deuxième fois cette semaine, confirmant la reprise des manifestations de rue qui s’étaient arrêtées depuis près d’un an à cause de la pandémie de coronavirus.
Les manifestants ont été accueillis par les forces de sécurité qui ont utilisé des matraques et tiré des gaz lacrymogènes lorsqu’une foule s’est frayée un chemin à travers une barrière de police pour atteindre la Grande Poste, le principal point de ralliement d’Alger pour le mouvement anti-gouvernemental Hirak, des images publiées sur le site d’information Interlignes montré.
Les manifestations de rue hebdomadaires qui ont commencé en février 2019 ont incité l’armée à forcer le président vétéran Abdelaziz Bouteflika à quitter le pouvoir dans le plus grand choc subi par le système politique algérien depuis des décennies, ne s’arrêtant que pour un blocage du COVID-19 en mars de l’année dernière.
Les manifestants du Hirak exigent une refonte complète de l’ancienne élite dirigeante, la fin de la corruption et le retrait de l’armée de la politique.
Vendredi, les manifestants ont scandé « pacifique, pacifique » et « nos revendications sont légitimes » alors qu’ils traversaient le centre-ville au milieu d’une importante présence policière.
« Nous sommes encore capables d’atteindre tous nos objectifs », a déclaré Farida Rechichi, une étudiante de 25 ans à la faculté de droit d’Alger.
« Ni islamiste ni laïc, mais hirakiste », lit-on sur une banderole portée par les manifestants.
Des fourgons de police ont pris position près des places principales du centre-ville et des barrages routiers ont été érigés sur plusieurs routes principales menant à la capitale.
Alors que des milliers de personnes ont participé à la marche de vendredi, cependant, le nombre était inférieur à celui des personnes impliquées dans les manifestations avant le verrouillage de l’année dernière, lorsque des dizaines de milliers de personnes y participaient régulièrement.
Des rassemblements ont également eu lieu dans certaines provinces, notamment dans le nord-est de la Kabylie et le nord-ouest d’Oran, où un éminent militant des droits de l’homme, l’universitaire Kaddour Chouicha, a été arrêté, selon le groupe de défense des droits des prisonniers CNLD.
Une première manifestation après le confinement a eu lieu la semaine dernière dans la ville orientale de Kherrata. La première manifestation à avoir eu lieu à nouveau à Alger a eu lieu lundi.
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