Le Maroc renvoie son émissaire en Espagne après que Madrid a changé sa position sur le Sahara Occidental

MADRID – Une source gouvernementale espagnole a déclaré dimanche que l’ambassadeur du Maroc en Espagne reviendrait à Madrid après que l’Espagne ait clairement indiqué qu’elle soutenait la proposition de Rabat d’autonomie pour le Sahara Occidental.

L’ambassadrice Karima Benyaich a été convoquée au Maroc en mai 2021 pour protester contre l’acceptation par Madrid d’un leader indépendantiste du Sahara occidental pour recevoir des soins médicaux en utilisant des documents algériens. Le Maroc a dit qu’il n’avait pas été notifié à l’avance.

L’Espagne a déclaré vendredi au Maroc qu’elle considérait la proposition de Rabat d’autonomie pour le Sahara occidental « sérieuse, crédible et réaliste », a déclaré le gouvernement de Rabat, dans une démarche qui devrait résoudre le conflit diplomatique.

Le langage reflétait un changement de politique espagnole envers le conflit au Sahara occidental, une région que le Maroc considère comme son territoire, mais le mouvement indépendant Polisario soutenu par son voisin l’Algérie exige un État souverain.

Une source gouvernementale espagnole a déclaré à Reuters que Benyais était désormais prête à reprendre son poste à Madrid. Les responsables du ministère marocain des Affaires étrangères n’ont pas pu être joints pour commenter.

Samedi, l’Algérie a annoncé qu’elle retirerait son ambassadeur de Madrid pour protester contre le soutien de l’Espagne au plan d’autonomie du Maroc.

Rabat affirme que sa proposition de 2007 d’accorder l’autonomie au Sahara Occidental au sein du Maroc est le maximum qu’il puisse faire en tant que solution politique au conflit.

Pendant des années, la plupart des pays, dont l’Espagne, ont soutenu l’idée d’organiser un référendum pour résoudre la question – qui a été convenue dans le cadre du cessez-le-feu de 1991 réclamé par le Polisario.

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Mais aucun accord n’a été trouvé sur la manière de mener le référendum, et ces dernières années, même les Nations unies ont cessé de faire référence à l’idée d’un vote, parlant plutôt que recherchant une solution réaliste, mutuellement acceptable, basée sur un compromis.

(Reportage par Graham Kelly, Belen Karino et Ahmed Al-Jashtimi; Montage par Mark Heinrich)

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