PARIS (AFP) – L’organisme anti-fraude de l’Union européenne a accusé la dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen et ses associés d’avoir détourné environ 600 000 € (880 000 S $) pendant leur mandat de députés. Un nouveau rapport.
Les allégations surviennent une semaine avant que Le Pen n’affronte l’actuel Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle.
Son avocat a nié les allégations, soulevant des doutes sur le « timing » du rapport.
Mediapart a publié des extraits du nouveau rapport de l’OLAF sur les dépenses que les groupes politiques peuvent effectuer dans le cadre de leur mandat de députés.
La société allègue que Le Pen et d’autres ont utilisé les fonds à des fins politiques nationales, des dépenses personnelles ou des services qui profitent à des entreprises proches de son Parti du Rassemblement national et du groupe parlementaire d’extrême droite Europe des Nations et des Libertés (ENF).
Le rapport pointe du doigt trois anciens parlementaires européens, dont Le Pen et son père, Jean-Marie Le Pen, son ancien associé Louis Alliot et l’ancien eurodéputé d’extrême droite Bruno Kolnish.
L’instance allègue que les quatre hommes ont fraudé environ 600 000 € et leur a recommandé de le rembourser.
Selon le rapport, lorsque Le Pen était député européen entre 2004 et 2017, il a personnellement détourné 7 137 000 de fonds publics du parlement de Strasbourg.
« Je suis étonné du moment d’une révélation aussi forte », a déclaré à l’AFP Rodolf Bosselt, l’avocat de Le Pen.
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