La France et l’Australie s’empressent de revenir du différend sur les sous-marins à Paris

Les ministres australien et français doivent se rencontrer lundi dans le cadre d’une nouvelle tentative de réparation des clôtures 16 mois après que Canberra a retiré un important contrat de sous-marin, laissant Paris en ébullition.

Une dispute amère a éclaté en septembre 2021 lorsque l’ancien Premier ministre australien Scott Morrison a brusquement déchiré un contrat pour la France pour la construction de dizaines de sous-marins diesel et a annoncé un accord pour acheter des sous-marins nucléaires américains ou britanniques.

Le différend sous-marin est intervenu dans le cadre d’un nouvel accord de sécurité entre l’Australie, la Grande-Bretagne et les États-Unis – surnommé AUKUS – visant à contrer une Chine montante.

La querelle a fait dérailler les relations et menacé de saborder l’accord commercial UE-Australie, mais les deux parties ont commencé à régler les choses depuis que le Premier ministre Anthony Albanese a pris le pouvoir à Canberra, jurant de rétablir les liens avec Paris.

En novembre, le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’offre de sous-marins de son pays était « toujours sur la table », au lendemain de sa rencontre avec Albanese lors du sommet du G-20 en Indonésie.

Macron a déclaré que les sous-marins seraient conventionnels, et non nucléaires, et seraient construits en Australie.

Albanese avait déjà salué en juillet un nouveau départ dans les relations lors d’une visite à Paris, soulignant qu’il agirait avec « confiance, respect et sincérité » dans ses relations avec Macron.

– ‘Retour sur les rails’ –

La porte-parole du département d’État, Anne Claire Legendre, a déclaré que la rencontre lundi à Paris de la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et du ministre de la Défense Sébastien Licorne avec leurs homologues australiens, Penny Wong et Richard Marlies, s’appuiera sur « l’élan positif » observé depuis le voyage d’Albanese en juillet.

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« La relation est remise sur les rails », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère de la Défense, mais elle doit être approfondie pour déboucher sur des « mesures concrètes ».

Le responsable a déclaré qu’il n’était pas encore clair si la réunion de lundi conduirait à des résultats aussi tangibles.

La France se considère comme une puissance du Pacifique, grâce à ses territoires d’outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, et les observateurs affirment que l’amélioration des relations avec Canberra l’aidera à y affirmer son influence. Mais ils ont dit qu’il n’était pas certain dans quelle mesure Macron voulait aligner sa stratégie là-bas avec celle des membres de l’Université américaine du Kosovo.

Un officier de l’armée française a déclaré à l’AFP que la région Asie-Pacifique était « une zone d’intérêt majeure tant pour la Chine que pour les Etats-Unis ».

L’officier, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a ajouté que les ambitions de la Chine dans la région « nécessitent une réponse stratégique », mais que la France devrait mettre en garde contre une adhésion à ce qui pourrait être considéré comme une « coalition anti-chinoise ».

Macron a déclaré que la France pourrait agir comme une « force d’équilibrage » entre Pékin et Washington dans la région, bien que les experts disent que la distance avec la France continentale et une présence militaire relativement faible limiteront tout plan français là-bas.

Les discussions « développeront et coordonneront les réponses françaises et australiennes à l’environnement stratégique de plus en plus difficile dans l’Indo-Pacifique et en Europe », ont déclaré Wong et Marlies dans un communiqué conjoint avant la visite, en utilisant un autre terme pour la région Asie-Pacifique.

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Ils ont déclaré que la réunion travaillerait sur une « feuille de route bilatérale pour renforcer la coopération dans les domaines de la défense, de la sécurité, de la résilience, de l’action climatique, de l’éducation et de la culture ».

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