Un responsable de l’ONU se rend en Algérie pour discuter de la liberté de réunion pacifique

Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit de réunion pacifique et d’association, Clément Nyalitsosi Fall, entame samedi une visite officielle de 10 jours en Algérie pour évaluer le degré de respect du droit à la liberté de réunion pacifique dans le pays.

Cette visite a été annoncée sur le site Internet du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, qui a indiqué que Faul se rendrait en Algérie du 16 au 26 septembre pour « évaluer le respect des droits à la liberté de réunion et d’association pacifiques, y compris la liberté d’expression ». Le cadre juridique lié à ces droits, ainsi que les défis et opportunités pour protéger ces droits.

L’expert se concentrera également sur la capacité des organisations de la société civile, des syndicats et des partis politiques à fonctionner librement, ainsi que sur les mesures nécessaires pour protéger le droit de réunion pacifique.

Au cours de la visite, Full rencontrera, entre autres, des responsables gouvernementaux, des membres des conseils législatifs et judiciaires, des organes de contrôle et des membres de l’équipe de pays des Nations Unies.

Il rencontrera également des représentants de la société civile, des journalistes, des universitaires, des avocats, des syndicats et des partis politiques.

Plus tard, le rapporteur de l’ONU préparera un rapport complet sur la visite au Conseil des droits de l’homme en juin 2024.

Le 22 février 2019, des millions d’Algériens ont défilé à Alger et dans d’autres villes pour s’opposer au cinquième mandat du président du pays, Abdelaziz Bouteflika.

Les manifestants, connus sous le nom de Hirak, ont contraint Bouteflika à démissionner en avril 2019.

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Bien que les manifestations de masse aient été interrompues en mars 2020 en raison de la pandémie de COVID-19, à l’occasion du deuxième anniversaire du mouvement, en février 2021, les manifestations ont repris, mais ont perdu leur élan au bout de trois mois, en raison de la répression et de la faiblesse du mouvement. Les autorités ont accusé les manifestants de diriger des partis extérieurs pour nuire à la stabilité du pays et de l’armée.

Des militants des droits de l’Homme ont indiqué, vendredi, à travers leurs comptes sur les réseaux sociaux, que des responsables de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) et du Rassemblement d’action jeunesse (RAJ) envisageaient, lors de leurs rencontres avec Foul, de porter plainte concernant deux décisions rendues par la justice algérienne pour les résoudre.

Le tribunal administratif d’Alger a ordonné la dissolution de la Ligue marocaine des droits de l’homme en juin 2022 suite à une plainte déposée par le ministère de l’Intérieur, tandis que le RAJ a été dissous conformément à la décision du tribunal administratif rendue en octobre 2021.

Le ministère de l’Intérieur a affirmé que Raj « mobilisait des forces pour déstabiliser le pays » et menait d’autres activités en violation de la loi controversée de 2012 sur les ONG.

Entre-temps, la LADDH et le groupe indépendant, âgé de 38 ans, ont été dissous en raison de la scission du groupe en trois branches concurrentes, violant ainsi les lois locales.

Les organisations internationales de défense des droits de l’homme, telles que la Fédération internationale des droits de l’homme et Human Rights Watch, ont appelé le gouvernement algérien à revenir sur les décisions de dissolution des deux organisations. Parallèlement, de nombreux militants des deux groupes ont quitté le pays pour l’Europe, où ils ont demandé l’asile politique.

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