L’Algérie signe un accord sur un champ gazier avec le géant pétrolier ExxonMobil

La compagnie pétrolière nationale algérienne a annoncé jeudi avoir signé un mémorandum avec ExxonMobil pour développer deux gisements de gaz, une décision qu’un analyste a qualifiée de « grand pas » pour les aspirations énergétiques du pays.

Les deux sociétés envisagent d’explorer les opportunités existantes pour développer les ressources en hydrocarbures dans les bassins de l’Ahnet et du Gourara, dans le sud de l’Algérie, a indiqué la Sonatrach dans un communiqué.

L’accord a été signé à Alger par le directeur général de la Sonatrach, Rachid Hachichi, et le directeur de l’exploration d’ExxonMobil, John Ardle.

Les sociétés n’ont pas donné de chiffres sur l’ampleur des investissements ni sur les réserves potentielles dans les deux bassins.

Selon Jeff Porter, expert en énergie et responsable de North Africa Risk Consulting, cet accord constitue « un grand pas en avant pour la Sonatrac, qui n’a pas attiré de nouvelles compagnies pétrolières et gazières en Algérie depuis des années ».

Porter a déclaré que l’accord préliminaire pourrait déboucher sur un accord d’exploration et de production « si ExxonMobil est satisfait des résultats ». AFP.

Il a toutefois ajouté que les négociations pour un tel accord pourraient prendre entre 12 et 36 mois.

L’accord « ouvre de nouvelles opportunités de développement pour le secteur minier algérien et démontre la volonté des deux sociétés de mettre en place une exploitation responsable et durable des ressources naturelles », a déclaré Hachichi cité dans le rapport.

Ardill a déclaré qu’ExxonMobil apporterait ses « capacités de pointe » et que l’accord était « une première étape importante dans la création d’un partenariat qui libérera davantage le potentiel de développement des ressources de l’Algérie ».

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En juin 2023, Le journal de Wall Street Il a annoncé des « négociations avancées » entre Sonatrac, ExxonMobil et son compatriote pétrolier américain Chevron pour exploiter les vastes réserves de gaz de l’Algérie.

Le journal indique qu’il y a eu des débats sur les gisements de gaz traditionnels et les droits d’exploitation du gaz de schiste, qui nécessite un processus controversé sur le plan environnemental pour l’extraire des roches.

Le protocole signé jeudi précise que les prochaines études porteront sur « l’efficacité opérationnelle, l’innovation technologique et le respect de l’environnement ».

Porter a déclaré que l’accord était un « signe très positif pour l’Algérie » et ses efforts visant à diversifier les investissements étrangers dans son secteur d’exploration énergétique.

Il a ajouté que l’accord « montre que les sociétés énergétiques (étrangères) prennent au sérieux la capacité de l’Algérie à garantir la sécurité énergétique européenne ».

« L’Algérie est importante pour l’Europe, l’Algérie possède des réserves de gaz et elles sont stables. Le fait qu’ExxonMobil considère l’Algérie comme un bon site d’investissement sera un signal pour d’autres entreprises d’envisager d’investir en Algérie. »

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