Boeing affirme que la fuite dans son vaisseau spatial est parfaitement normale et qu’il lancera des astronautes sans la réparer

ok alors.

Fuite lente

La capsule spatiale Starliner de Boeing a subi d’innombrables revers. Il suffit de demander à la pauvre NASA, qui attendait qu’un vaisseau spatial soit prêt à transporter des astronautes vers la Station spatiale internationale. Depuis 2014.

Le dernier coup dur a été une petite fuite d’hélium découverte au début du mois, retardant – une fois de plus – le lancement tant attendu de la première mission avec équipage.

Mais il semble que cette question ne soit pas un gros problème. Lors d’une conférence de presse vendredi, Boeing et la NASA ont déclaré qu’ils procéderaient au lancement sans réparer la fuite, une décision qui ne manquera pas de faire sourciller puisque la société est déjà embourbée dans une controverse sur la sécurité de ses avions.

« Nous pouvons traiter cette fuite particulière si le taux de fuite augmente jusqu’à 100 fois », a déclaré Steve Stich, directeur du programme des équipages commerciaux de la NASA, lors de la conférence. Comme cité par Agence France Presse. En d’autres termes, même si la fuite s’aggrave, son impact sur la sécurité du lancement sera minime.

Double problème

La dernière tentative de lancement du Starliner, le 6 mai, a été officieusement annulée alors que les astronautes étaient déjà à bord. Grâce à un étrange « bourdonnement », les responsables ont découvert une valve à oxygène défectueuse sur la fusée Atlas V de United Launch Alliance.

Ce n’était pas nécessairement la faute de Boeing. Mais suite au lancement raté, un défaut a été constaté dans le Starliner lui-même : une fuite d’hélium dans le module de service du vaisseau spatial, due à un joint défectueux. Les problèmes ne semblent pas liés, et Stitch a déclaré que la fuite n’affecte qu’un des 28 moteurs de contrôle d’attitude du Starliner, selon Agence France Presse.

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Voler avec une fuite n’est pas aussi grave qu’il y paraît, a ajouté Stitch, affirmant que les fuites n’ont pas empêché les lancements réussis dans le passé, y compris avec la capsule Dragon de SpaceX, le véhicule préféré de la NASA pour transporter les astronautes dans l’espace. Station spatiale internationale.

Mauvaise forme

Mais c’est une décision qui ne manquera pas de laisser les observateurs inquiets. Le vice-président de Boeing, Mark Nappi, a déclaré que le processus de remplacement du joint défectueux serait « très complexe ». Agence France PresseCar le Starliner devra être démonté en usine et testé à nouveau.

Quelle que soit la pratique courante, ce raisonnement finit par ressembler à la mesquine réduction des coûts de Boeing, qui aurait conduit à tous ces graves défauts de ses avions – qui semblent tomber en panne à un rythme alarmant.

Après le lancement, ValveTech, l’un des sous-traitants de la NASA, a averti qu’un autre lancement de Starliner devait être interrompu avant que « quelque chose de catastrophique ne se produise ».

Enfin, nombreux sont ceux qui n’ont pas confiance dans le bilan de sécurité de Boeing pour le moment. La date de lancement du nouveau Starliner est fixée au 1er juin, mais il faudra voir si cela se concrétise enfin. Espérons que, pour le bien des astronautes, rien ne se passe mal.

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