Face à un « soulèvement de la soif » qui fait rage, le président Debon a convoqué un cabinet des ministres et a ordonné un plan d’urgence pour mettre fin à la crise de la pénurie d’eau.
Les aquifères souterrains de la région n’ont pas pu se recharger en raison de la faible pluviométrie au fil des ans. [Getty]
En Algérie, les manifestations et les barrages routiers se poursuivent dans un contexte de graves pénuries d’eau potable qui ont laissé les robinets secs et les habitants faisant la queue pendant des heures pour avoir accès à l’eau.
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Ça s’est passé à Tiaret, dans le nord du pays. Selon l’agence Associated Press, des émeutes ont éclaté et des feux ont été allums.
Le calme serite revenu, mise la situation sur place repos… pic.twitter.com/HBLtqFzpEW
-Vakita (@vakitamedia) 17 juin 2024 « > Il a partagé des vidéos et des images de manifestations et de barrages routiers à Tiaret, à 280 kilomètres au sud-ouest d’Alger, connue pour sa forte consommation d’eau, au début de l’Aïd.
Les images de ces récits montrent au moins deux routes bloquées par des pierres et des barricades entre Tiaret et les villes voisines de Frenda et Bouchegouf.
Aucun média local, public ou privé, n’en a fait état.
« Ils nous avaient promis une solution avant l’Aïd, mais ici, nous avons encore du mal à trouver de l’eau potable. Beaucoup ont dû reporter le massacre de l’Aïd à cause de la pénurie », raconte Nader, qui vit à Tiaret. Nouvel arabe.
TNA Les autorités locales de Tiaret ont été contactées pour obtenir des mises à jour sur les solutions à la pénurie, mais personne n’était disponible pour répondre au moment de la publication.
A Rahouya, à environ 40 kilomètres de Tiaret, des dizaines d’habitants se sont rassemblés lundi et « les ont empêchés de quitter le chef-lieu du district jusqu’à ce que le maire écoute leurs préoccupations », a rapporté l’AFP.
Située sur un haut plateau désertique semi-aride, la région est de plus en plus touchée par la chaleur extrême et reçoit l’eau de trois réservoirs de barrage, qui rétrécissent en raison de la hausse des températures et de la diminution des précipitations.
Depuis mai, les rivières de Tiaret et du barrage de Bagata, seule source d’eau de la région, sont à sec.
Les aquifères souterrains de la région n’ont pas pu se recharger en raison d’années de faibles précipitations.
Début juin, la région de Tiaret a connu ses premières « manifestations de la soif », avec des manifestants brûlant des pneus et bloquant les routes autour de la ville.
Face à un « soulèvement de la soif » qui fait rage, le président Debon a convoqué un conseil des ministres le 2 juin et a ordonné « aux ministres de l’Intérieur et des Ressources en eau d’élaborer un plan urgent et exceptionnel » dans un délai de quarante-huit heures.
Le lendemain, deux ministres, Brahim Merad et Taha Derbal, se sont rendus à Tiaret et ont présenté un plan pour résoudre le problème « avant l’Aïd al-Adha ».
Le ministre des Ressources en eau a également raccordé le système d’approvisionnement de la ville à partir de puits voisins en deux semaines.
Les gens disent que cela a partiellement résolu le problème dans la partie centrale de la ville, mais pas dans d’autres quartiers.
Depuis l’élection de Debon en décembre 2019, les manifestations ont été sporadiques en Algérie, avec une répression croissante et des arrestations d’opposants à son régime.
Ce pays d’Afrique du Nord s’apprête à organiser sa deuxième élection présidentielle en septembre après la fin du soulèvement du Hirak.
Le président Debon n’a pas encore annoncé s’il briguerait un second mandat, mais sa présence médiatique active, ses lancements de projets en Algérie et sa participation à des événements internationaux suggèrent que l’homme politique de 78 ans n’a pas l’intention de quitter le palais Moradia. .
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