Le président algérien fixe le 12 juin aux législatives

Des élections législatives devaient avoir lieu en 2022, mais Tebboune a dissous le Parlement en février et a appelé à des élections avant la fin de l’année dans le cadre des réformes.

Dossier: le président algérien Abdelmadjid Tebboune (au centre) arrive pour voter dans la capitale, Alger, le 12 décembre 2019. Photo: Agence France-Presse.

Algérie – Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a publié jeudi un décret précisant le 12 juin la tenue d’élections législatives anticipées après la dissolution du parlement le mois dernier, selon son bureau.

Des élections législatives devaient avoir lieu en 2022, mais Tebboune a dissous le Parlement en février et a appelé à des élections avant la fin de l’année dans le cadre des réformes.

L’Algérie, quatrième économie d’Afrique, a connu un effondrement des revenus pétroliers en 2020, le Fonds monétaire international prévoyant une récession de 5,2% alors que le pays est également aux prises avec la pandémie COVID-19.

Dans le cadre des réformes, Tebboune a également libéré des dizaines de militants pro-démocratie du mouvement de protestation Hirak, ce qui a contraint son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika à démissionner en 2019.

Un communiqué publié par son bureau indique que les prochaines élections à la Chambre des représentants se tiendront sur la base d’une nouvelle loi électorale, que Tebboune a également approuvée jeudi.

Tebboune a promis le mois dernier que les élections seraient exemptes de corruption et « ouvriraient les portes du parlement à la jeunesse », ajoutant qu ‘ »elles devraient avoir un poids politique ».

Ses commentaires sont intervenus le mois dernier à la veille du deuxième anniversaire du début des manifestations du Hirak.

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Les manifestations ont connu un rebond avec de nouvelles marches à travers le pays, après s’être arrêtées au début de l’année dernière en raison des restrictions relatives aux coronavirus.

Les manifestants appellent à une réforme globale du système au pouvoir en place depuis l’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France en 1962 et à la fin de la domination militaire du pays d’Afrique du Nord.

Tebboune, qui était autrefois Premier ministre sous Bouteflika, a été élu avec un taux de participation record aux élections de décembre 2019 boycottées par le Hirak.

Il a contacté le mouvement de protestation tout en cherchant à le neutraliser.

En janvier, la nouvelle constitution du pays a été promulguée après son approbation lors du référendum de novembre, qui a également un faible taux de participation.

La nouvelle constitution a été rédigée en réponse aux demandes du mouvement, mais elle maintient le système présidentiel algérien et élargit les pouvoirs de l’armée, qui est un pilier fondamental de l’Etat.

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