Aucun coup n’a été tiré lors du premier grand débat électoral en France

Dimitar Tilkoff/AFP/Pool/Getty Images

(De gauche à droite) Jordan Bartella, chef du Rassemblement national d’extrême droite français, le Premier ministre Gabriel Atal et Manuel Bombard de la coalition de gauche Nouveau Front populaire avant le débat de mardi.


Paris
CNN

Trois des candidats français les plus en vue aux prochaines élections législatives ont participé mardi au premier grand débat de la campagne.

Le Premier ministre Gabriel Attal a affronté Jordan Bartella, chef du Rassemblement national d’extrême droite, et Manuel Bombard, de la coalition de gauche, dans une affaire de deux heures de grande envergure, parfois chaotique, appelée Nouveau Front populaire.

Atal, 35 ans, et Bardella, 28 ans, sont les hommes politiques les plus jeunes et les plus populaires du pays. Plus tôt cette année, Attal est devenu le plus jeune Premier ministre de l’histoire de France après avoir occupé diverses fonctions au sein du gouvernement Macron. Bartella a mené le Rassemblement national pour dominer les élections européennes Le 9 juin.

Bombard, 38 ans, n’a pas le même genre de notoriété ou de leadership. Il a été élu à l’Assemblée nationale française en 2022 pour représenter Marseille et est membre du parti politique d’extrême gauche France Anbou.

Aucun des trois candidats ne semble capable de faire tomber ou de faire bouger suffisamment l’aiguille pour influencer l’opinion des électeurs. Bardella n’a pas répondu de manière adéquate aux critiques selon lesquelles le programme de son parti manquait de détails. Attal n’a pas donné aux électeurs en colère une raison de choisir la continuité. Et la présence de Bombard sur scène a rappelé aux électeurs que la gauche n’a pas encore décidé qui dirigera le scrutin en cas de victoire.

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Jean Petaux, politologue et expert de la politique française, déclare : « Il n’y a pas vraiment de punchline qui soit frappante ou percutante.

Les électeurs français se rendront aux urnes les 30 juin et 7 juillet pour deux tours d’élections anticipées convoquées par le président Emmanuel Macron après qu’un rassemblement national ait écrasé son mouvement politique centriste lors des élections européennes.

Cette décision a stupéfié l’establishment politique et la société française. Atal ne savait même pas qu’il allait perdre son emploi juste avant l’annonce.

Macron a présenté cette décision comme un exercice de démocratie, une opportunité de montrer clairement qui les Français veulent diriger le pays.

Mais c’est incroyablement dangereux.

Macron parie qu’un vote national à enjeux plus élevés, avec une participation plus élevée et plus scruté que ses homologues européens, rejettera le programme anti-immigration et eurosceptique du Rassemblement national français en faveur de forces politiques plus modérées. Il pense également que les électeurs français ont historiquement utilisé le référendum pour maintenir l’extrême droite hors du pouvoir.

Cependant, dans l’état actuel des choses, Macron perdra sa course.

Les sondages depuis l’annonce des élections anticipées montrent que la dynamique du rassemblement national se poursuit, tandis que les nombreux partis de gauche en France mettent de côté leurs diverses divergences idéologiques et présentent conjointement des candidats à travers le pays.

Le Rassemblement national est en tête de tous les partis avec 35% de soutien des électeurs, selon un sondage publié dimanche par l’institut d’enquête IFOP. Le Nouveau Front populaire de gauche arrive en deuxième position avec 30 %, tandis que le groupe centriste de Macron arrive en troisième position avec 20 %.

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Si ces résultats sont acceptés, le législateur français sera plongé dans un vide politique. Aucun des deux partis n’obtiendra suffisamment de voix pour atteindre le seuil de 289 sièges permettant d’obtenir la majorité absolue à la chambre basse de 577 sièges, l’Assemblée nationale.

Le parti de Macron gouverne déjà sans majorité après une victoire pire que prévu aux élections législatives de 2022. Y compris la pension controversée de l’année dernière Une réforme qui a relevé l’âge de la retraite pour la plupart des travailleurs à 64 ans – sans vote.

Mais un retrait à gauche ou à droite pourrait sonner le glas de son programme. Une défaite obligerait Macron à nommer un Premier ministre du parti vainqueur, ce qui confierait à un rival politique la responsabilité de diriger le gouvernement.

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