Cour suprême : Pas de carte verte pour les titulaires de TPS après entrée illégale

La décision fait du mal à des milliers d’immigrants bénéficiant d’un statut de protection temporaire.

Une Cour suprême a déclaré lundi à l’unanimité que les immigrants qui sont entrés illégalement aux États-Unis ne peuvent pas demander une carte verte simplement parce qu’ils l’ont. Mode protégé temporaire, ou TPS.

La décision est un revers pour les milliers de résidents américains qui bénéficient d’une protection temporaire contre l’expulsion en raison de conditions dangereuses dans leur pays d’origine et souhaitent désormais rester de manière permanente aux États-Unis.

« La question ici est de savoir si l’octroi d’un TPS lui permet d’obtenir un LPR [Legal Permanent Residency] Malgré son entrée illégale. « Nous pensons qu’elle ne le fait pas », a écrit la juge Elena Kagan dans l’avis.

La loi fédérale permet à certains non-immigrants de demander un ajustement de leur statut juridique aux États-Unis à condition qu’ils soient « admis » dans le pays. Kagan a expliqué que le TPS – la désignation accordée par le Département d’État en raison des conditions humanitaires ou de sécurité dans un pays – n’est pas en soi une acceptation.

L’affaire a été portée par Jose Santos Sanchez, un immigrant salvadorien qui est entré illégalement aux États-Unis en 1993 mais a ensuite été protégé par la loi sur la protection temporaire en 2001. Il a demandé une carte verte en 2014, mais a été jugé inéligible.

La décision de la Cour suprême signifie que cette décision sera maintenue.

Selon le Congressional Research Service, environ 320 000 étrangers vivent actuellement aux États-Unis et sont protégés par le TPS. Les immigrants viennent de 12 pays : Birmanie, El Salvador, Haïti, Honduras, Népal, Nicaragua, Venezuela, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, Syrie et Yémen.

Beaucoup d’entre eux, en particulier d’Amérique centrale, n’ont pas été légalement acceptés aux États-Unis, selon les défenseurs de l’immigration. Si le statut TPS est révoqué, ils devraient retourner dans leur pays d’origine ou faire face à la possibilité d’une expulsion.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *