Des manifestations massives ont éclaté en Nouvelle-Calédonie cette semaine après que le Parlement français a voté autorisant les résidents français résidant dans les îles du Pacifique depuis 10 ans ou plus à voter aux élections provinciales.
Le gouvernement français a fait valoir que ces réformes stabiliseraient la démocratie dans l’archipel. Mais la population locale – en particulier celle de la communauté autochtone Kanak, qui représente 40 pour cent de la population de l’île – craint que cela ne compromette leur tentative d’indépendance vis-à-vis de la France.
La France a envoyé des troupes dans les ports et l’aéroport international de Nouvelle-Calédonie et a interdit TikTok alors que le gouvernement imposait l’état d’urgence le 16 mai.
La colère couvait depuis des semaines parmi le peuple autochtone kanak face au projet d’amendement de la constitution française, édulcorant un accord de 1998 qui limitait le droit de vote.
Samedi, des centaines de marines et de policiers français ont patrouillé dans la capitale, Nouméa, où les rues étaient jonchées de débris après plusieurs nuits de pillages, d’incendies criminels et d’affrontements armés qui ont fait six morts.
Les autorités françaises ont accusé le groupe indépendantiste CCAT d’être à l’origine des manifestations. Dix militants accusés d’avoir organisé les violences ont été assignés à résidence, ont indiqué des responsables.
La Nouvelle-Calédonie est un territoire français depuis la colonisation à la fin des années 1800. Pendant des siècles, la politique a été dominée par des débats sur la question de savoir si les îles devaient rester partie de la France, autonomes ou indépendantes – des opinions divisées grossièrement selon des critères ethniques.
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