Des manifestants algériens pro-démocratie descendent dans la rue, l’actualité mondiale

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Alger, lors d’une manifestation hebdomadaire du mouvement pro-démocratie, malgré une forte présence policière, ont rapporté des correspondants de l’AFP.

Les manifestants ont changé de cap pour la première fois depuis la reprise des rassemblements en février pour éviter les barricades de la police.

« Quoi que vous fassiez, nous ne nous arrêterons pas », ont scandé les manifestants, s’adressant à une forte présence policière dans le centre de la capitale.

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Certains d’entre eux portaient des photos de prisonniers d’opinion – des militants de l’opposition et du mouvement – appelant à leur libération.

D’autres banderoles écrivaient : « La répression ne fait que renforcer la volonté de lutter et renforce la solidarité de ceux qui s’y soumettent.

Le groupe de défense des droits des prisonniers CNLD affirme que plus de 70 personnes sont actuellement emprisonnées pour des problèmes liés au Hirak ou à la liberté d’expression, et que certains détenus ont entamé une grève de la faim pour protester contre leurs conditions.

La police a fait usage de la force pour disperser le rassemblement de vendredi dernier à Alger et a arrêté plusieurs personnes. La plupart des détenus ont depuis été libérés.

Amnesty International a appelé vendredi les autorités algériennes à « autoriser des manifestations pacifiques sans recourir à la force et à d’autres mesures punitives inutiles ».

« Tous les détenus détenus uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique doivent être libérés immédiatement et sans condition et toutes les charges retenues contre eux doivent être abandonnées », a déclaré Amna Guellali, directrice régionale adjointe d’Amnesty International.

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« La réponse sévère des forces de police aux courageux manifestants participant au mouvement illustre pourquoi les gens à travers l’Algérie appellent à des réformes politiques », a-t-elle ajouté dans un communiqué. « Le recours à la force illégale et à la détention arbitraire est inacceptable. »

Le mouvement de protestation a éclaté sur fond de candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat.

Le tyran malade a été contraint de démissionner des semaines plus tard, mais le Hirak a poursuivi ses manifestations, exigeant une réforme globale du système de gouvernement en place depuis l’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France en 1962.

Les rassemblements ont été suspendus pendant près d’un an en raison de la pandémie de coronavirus, mais les manifestants sont de retour dans les rues depuis février alors que le mouvement a repris de l’élan.

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