Washington (AFP) – Les économistes d’affaires du pays sont de plus en plus optimistes quant à l’économie américaine cette année, les majorités prévoyant que plus de vaccinations, des gains d’emplois plus importants et plus d’aide gouvernementale accéléreront la croissance au rythme le plus rapide depuis près de quatre décennies.
Un sondage publié lundi par la National Association of Business Economics a montré que son équipe s’attend à ce que l’économie progresse de 6,5% cette année. Il s’agirait de la plus forte augmentation de ce type depuis 1984, alors que le pays sortait également d’une profonde récession.
Les résultats de NABE, basés sur les réponses de 49 prévisionnistes plus tôt ce mois-ci, ont brossé un tableau beaucoup plus brillant de l’économie que l’enquête précédente publiée en mars. Dans ce sondage, les économistes projetaient collectivement une croissance de seulement 4,8% cette année.
L’économie a fait preuve d’une force et d’une résilience surprenantes lors de sa reprise après une récession épidémique dévastatrice, la pire depuis la Grande Dépression des années 1930. Une aide gouvernementale importante est largement reconnue comme un facteur majeur. L’année dernière, le Congrès a approuvé 4 billions de dollars de mesures de soutien après la récession, qui ont coûté des dizaines de millions d’emplois. Et en mars, le président Joe Biden a payé avec un soutien supplémentaire de 1,9 billion de dollars cette année, un forfait comprenant des paiements de 1400 $ à la plupart des particuliers.
Alors que les cas viraux diminuaient, que les consommateurs augmentaient leurs dépenses et que davantage d’entreprises et d’emplois rouvraient, les économistes ont revalorisé leurs prévisions. La Commission NABE s’attend à ce que l’économie, mesurée par le produit intérieur brut, croisse à un taux annuel de 8,5% au cours du trimestre actuel d’avril à juin, en forte hausse par rapport aux 5,2% prévus en mars. Le gouvernement a estimé que l’économie a progressé à un taux annuel de 6,4% au cours du trimestre janvier-mars, un chiffre qui devrait être révisé à la baisse dans un rapport qui sera publié jeudi.
À mesure que la reprise économique se renforce, les inquiétudes grandissent quant à la montée des pressions inflationnistes. Au cours du dernier mois, les prix à la consommation ont augmenté le plus en une décennie. Les répondants du NABE s’attendent à ce que l’inflation soit de 2,8% cette année et de 2,3% l’année prochaine. L’année dernière, le taux d’inflation n’était que de 1,2%.
Mais Holly Wade, présidente du comité d’enquête NABE, a indiqué que les prévisionnistes estiment que toute accélération de l’inflation sera de courte durée.
«Les anticipations d’inflation sont nettement plus élevées que celles de l’enquête de mars, mais les membres du comité s’attendent à ce que l’inflation diminue au second semestre 2021», a déclaré Wade.
Plus de la moitié des membres du comité – 56% – estiment que l’équilibre des risques pour l’économie est penché du côté positif. Les programmes d’aide aux dépenses du gouvernement et les mesures d’infrastructure proposées actuellement en instance au Congrès sont considérés comme des moteurs potentiels de croissance.
Plus d’un tiers du panel de l’enquête – 35% – a identifié les variantes résistantes aux vaccins du COVID-19 comme le plus grand risque pour leurs perspectives économiques améliorées. Ce facteur a été suivi par des inquiétudes concernant un ralentissement du nombre de personnes se préparant à se faire vacciner et des inquiétudes concernant la volatilité des marchés boursiers.
Bien que le nombre d’emplois créés par les employeurs le mois dernier ait ralenti à 266 000, bien en deçà des attentes, le panel NABE était optimiste quant à des gains d’emplois plus importants. De nombreux économistes ont attribué le ralentissement de l’emploi en avril, en grande partie, à une pénurie de demandeurs d’emploi dans certaines industries.
Les deux tiers des membres du comité s’attendent à ce que les emplois sur la masse salariale rétablissent les niveaux d’avant la pandémie d’ici l’année prochaine, avec une croyance plus optimiste qui pourrait se produire d’ici la fin de cette année. Dans l’enquête de mars, 59% ont estimé que les niveaux d’emploi pré-pandémique ne seraient atteints qu’en 2023 ou même plus tard.
Martin Crossinger, Presse associée
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