FMI : L’économie algérienne se redresse progressivement, et les perspectives restent difficiles

Le Fonds monétaire international a déclaré lundi que l’économie algérienne se remettait progressivement du Covid-19 et des chocs pétroliers de 2020, après que son conseil d’administration ait conclu les consultations au titre de l’article IV de 2021 avec le pays d’Afrique du Nord.

« L’économie devrait se redresser en 2021 et 2022, mais les perspectives restent incertaines et difficiles », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le Fonds monétaire international a déclaré qu’après s’être contracté de 4,9% en 2020, le PIB réel de l’Algérie a augmenté de 2,3% en glissement annuel au premier semestre 2021 « en raison de la hausse des prix et de la production des hydrocarbures et de l’assouplissement des mesures de confinement ».

Il a ajouté que le solde du compte courant extérieur s’est amélioré « de manière significative » au cours des six premiers mois de l’année après une « dégradation remarquable » l’année dernière.

Après avoir mené ses premières consultations au titre de l’article IV avec l’Algérie depuis 2018, le fonds a averti en octobre que le pays risquait des besoins de financement sans précédent à moyen terme s’il continuait à faire face à des déficits budgétaires élevés, et a appelé à des changements de politique importants.

L’Algérie, un important producteur de pétrole et de gaz, a subi des années de baisse des revenus énergétiques en raison de la chute des prix et de la production depuis 2014, et a peu progressé dans la diversification de son économie centrée sur l’État.

L’Algérie a épuisé la plupart de ses réserves de change au cours des sept dernières années, malgré sa faible dette publique.

« Alors qu’une reprise progressive est en cours, les faiblesses d’avant la pandémie persistent et les risques pour les perspectives économiques sont à la baisse », a déclaré lundi le FMI.

« Dans ce contexte, les directeurs (du FMI) ont appelé à un dosage des politiques bien calibré pour soutenir la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance durable, résiliente et inclusive », ajoute le communiqué.

Cette année, le gouvernement a proposé une série de réformes visant à relever le défi de la baisse des revenus énergétiques et de la faiblesse du secteur privé.

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