La flambée des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants ajoute aux difficultés auxquelles les travailleurs sont confrontés

Les prix mondiaux des denrées alimentaires ont augmenté pour le dixième mois consécutif en mars, atteignant des niveaux jamais vus depuis 2014, selon l’évaluation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publiée jeudi. La hausse des prix des denrées alimentaires, depuis mai de l’année dernière, rejoint une tendance plus large de l’inflation mondiale et de la rareté des produits de base qui ont creusé les moyens de subsistance de la classe ouvrière à un moment déjà très difficile.

L’Indice FAO des prix des denrées alimentaires a augmenté de 2,4 points en février, contre 92 points en mai 2020. Ce niveau n’a pas été observé depuis juin 2014. Cette augmentation s’est traduite par deux composantes principales de la consommation – l’huile de cuisson et les céréales – mais le prix des produits laitiers les produits, le sucre et la viande ont augmenté.

La hausse des prix des denrées alimentaires fait partie de ce que les économistes appellent la reprise «  en forme de K  » après le ralentissement économique causé par le COVID-19. Alors que les prix des produits de base tels que la nourriture, le carburant et les articles ménagers ont augmenté de façon spectaculaire depuis l’année dernière, cette augmentation affecte de manière disproportionnée la grande masse des travailleurs, rendant les riches moins touchés. Une analyse de Bloomberg a révélé que les 10% des ménages américains les plus riches ont connu près de la moitié du niveau d’inflation que le ménage moyen a connu en février 2021, une tendance approximative observée depuis juillet de l’année dernière.

Un ouvrier dans un marché de San Francisco. (Photo AP / Ben Margot)

L’impact disparate de l’inflation est visible à l’échelle mondiale, en particulier dans certains des pays les plus pauvres du monde. Par exemple, au Pakistan, un pays de 216 millions d’habitants, les résidents ont consacré plus de 40% de leurs revenus à la nourriture, selon les données de 2015 du Forum économique mondial. Il en va de même pour les Philippines (41,9%), qui comptent 108 millions d’habitants, l’Algérie (42,5%) 43 millions et le Nigéria (56,4%) 201 millions. Aux États-Unis, le cinquième inférieur de la population a consacré 36% de ses revenus à l’alimentation en 2019.

En mars, les Nations Unies ont lancé un avertissement de << crise alimentaire imminente >>, identifiant l’Afghanistan, le Burkina Faso, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, Haïti, le Honduras, le Nigéria, le Soudan, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen. et Zimbabwe. À grand risque. En Afrique de l’Ouest et au Sahel, par exemple, 27 millions de personnes, soit 10 pour cent de la population de la région, ont besoin d’une aide alimentaire immédiate, la crise devant s’intensifier au cours de l’été.

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