PARIS, 31 janvier (Reuters) – La France a réussi à afficher une croissance modeste au dernier trimestre 2022, la baisse des importations d’énergie et le raffermissement des investissements des entreprises ayant compensé le ralentissement des dépenses de consommation, selon les chiffres préliminaires du produit intérieur brut (PIB) publiés mardi.
La deuxième économie de la zone euro a progressé de 0,1% sur la période, contre 0,2% au troisième trimestre, a indiqué l’INSEE.
Néanmoins, les chiffres préliminaires du quatrième trimestre ont dépassé les prévisions. Un sondage Reuters sur les attentes des économistes prévoyait un chiffre de 0,0 % pour le trimestre.
Les chiffres du produit intérieur brut français au quatrième trimestre ont également fourni un contraste positif avec l’Allemagne, après que les données de lundi ont montré que la plus grande économie de la zone euro s’était contractée de manière inattendue au quatrième trimestre.
Pour l’ensemble de l’année 2022, l’économie française a progressé de 2,6 %, ce qui est à peu près conforme aux attentes du gouvernement.
« Sur le papier, la France devrait être plus résistante aux chocs énergétiques et monétaires que de nombreuses économies européennes », a déclaré Andrew Cunningham, économiste européen en chef chez Capital Economics.
« Cependant, la faiblesse de la demande intérieure vers la fin de l’année dernière suggère qu’une récession est probable, mais pas certaine », a-t-il ajouté.
Comme d’autres grandes économies, la France a dû faire face à des prix élevés des importations d’énergie pendant la majeure partie de 2022, de sorte qu’une baisse des prix du gaz et de l’électricité vers la fin de l’année a apporté un soulagement bien nécessaire.
L’Insee a déclaré que le commerce extérieur avait ajouté 0,5 point de pourcentage au PIB au dernier trimestre 2022, les exportations n’ayant baissé que de 0,3 point de pourcentage contre 1,9% en raison d’importations à la baisse des prix de l’énergie.
Cela a permis de compenser la faiblesse de la demande intérieure et le déstockage des entreprises, qui ont tous deux soustrait 0,2 point de pourcentage au PIB.
Les dépenses de consommation ont pesé sur la demande intérieure globale, reculant de 0,9 % par rapport aux trois mois précédents, l’inflation record ayant sapé le pouvoir d’achat des ménages.
Parallèlement, l’investissement des entreprises a augmenté de 0,8 %, bien que cela représente un net ralentissement par rapport aux 2,3 % enregistrés par l’INSEE au cours des trois mois précédents.
Rapport de Sudip Khar-Gupta et Lee Thomas ; Montage par Benoit van Overstraten et Andrew Havens
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