La France envisage d’ajouter le droit à l’avortement à sa constitution

Le président français Emmanuel Macron souhaite modifier la Constitution française pour garantir le droit à l’avortement. Si l’amendement est adopté, la France deviendra le premier pays à inscrire explicitement l’accès à l’avortement comme un droit constitutionnel.

Fin octobre, Macron a fixé la fin de l’année civile comme date limite pour le changement. « En 2024, le droit des femmes à choisir l’avortement deviendra irréversible », a-t-elle déclaré. a écrit Sur les réseaux sociaux. Cette semaine, il a pris les premières mesures législatives dans ce sens en soumettant un amendement au Conseil d’État français. Organe administratif suprême et « arbitre final des cas impliquant l’autorité administrative ».

L’avortement est déjà légal en France – et c’est Innocent 1975 – L’accès à l’avortement est plus populaire, avec plus de 80 % de soutien, selon Un récent sondage. La décision d’en faire un droit constitutionnel est le dernier signal de sa volonté de consolider sa position de pays favorable à l’accès à l’avortement à un moment où des pays comme les États-Unis reculent sur ce point.

En février 2022, le Parlement français Voté Élargir la fenêtre légale d’accès à l’avortement de la 12e semaine de grossesse à la 14e semaine. Lorsque la Cour suprême des États-Unis a décidé d’abroger Roe c. Patauger C’était en juin de cette année-là, Macron a été l’un des premiers dirigeants mondiaux à s’exprimer, affirmant que l’avortement est « un droit fondamental pour toutes les femmes ».

Cependant, le chemin vers une réforme constitutionnelle en France n’est pas facile. requis Vote référendaire ou approbation des trois cinquièmes des deux chambres du Parlement, de l’Assemblée nationale et du Sénat. Macron choisit la deuxième voie, la plus rapide.

En présentant un projet de loi au nom du gouvernement – ​​et en contournant la nécessité d’une législation de la part des législateurs eux-mêmes – Macron pourrait convoquer une conférence spéciale à Versailles pour un vote.

Si Macron remporte les trois cinquièmes des voix, l’article 34 de la Constitution française sera modifié. Ajoute « La loi détermine les conditions d’exercice de la liberté qui lui est garantie d’avorter. » Selon rapportsUne attention particulière a été accordée à la formulation du projet, la « liberté des femmes » étant préférée aux « droits des femmes » pour être adoptée par le Sénat, plus conservateur.

Néanmoins, l’adoption de l’amendement semble probable, et la ministre française de l’Égalité des genres, de la Diversité et de l’Égalité des chances, Bérengère Couillard, a déjà commencé à se réjouir : appel Les progrès réalisés jusqu’à présent sont « une victoire pour toutes les femmes et un symbole puissant envoyé au reste du monde qui perd nos droits ».

Même si la France est peut-être le premier pays à adopter sa propre constitution pour montrer son soutien à l’accès à l’avortement, elle n’est pas la seule à prendre des mesures en faveur de lois libérales sur l’avortement. Selon le Centre pour les droits reproductifs, 60% 1,12 milliard de femmes en âge de procréer vivent désormais là où l’avortement est légal. En juillet 2022, le Parlement européen a adopté Résolution Le droit à l’avortement doit être déclaré droit fondamental. En Amérique latine, une énergie « vague verte« Le mouvement étend sa portée au Mexique, en Colombie et en Argentine.

Seuls quatre pays ont réduit l’accès à l’avortement au cours de la dernière décennie : le Salvador, le Nicaragua, la Pologne et les États-Unis.

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