La France et l'Allemagne ont refusé vendredi de soutenir un accord édulcoré sur les règles controversées de l'UE couvrant les travailleurs des applications dans l'économie des petits boulots, ont déclaré des diplomates européens.
L’objectif de l’UE était d’établir des règles à l’échelle du bloc qui, espéraient ses partisans, amélioreraient les conditions des travailleurs des applications dans l’économie des petits boulots en reclassant certains comme employés.
Mais le dernier texte a réduit ces efforts, en éliminant toute liste formelle de normes et en permettant aux États de décider comment classer les travailleurs.
Pour toute approbation, il doit y avoir une majorité qualifiée de 15 des 27 pays de l'UE, représentant au moins 65 pour cent de la population du bloc.
Des diplomates ont déclaré à l'AFP que lors d'une réunion des ambassadeurs des États membres à Bruxelles, les deux pays les plus peuplés de l'Union européenne, la France et l'Allemagne, avaient bloqué le texte avec le soutien de l'Estonie et de la Grèce.
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Les diplomates ont ajouté qu'ils ne pouvaient pas soutenir le texte et ont ainsi refusé l'obtention d'une majorité qualifiée.
« Malheureusement, la majorité qualifiée nécessaire pour voter n'a pas été trouvée », a déclaré la Belgique, qui assure la présidence tournante de l'UE, sur les réseaux sociaux.
« Nous allons maintenant réfléchir aux prochaines étapes », a-t-elle ajouté.
Les diplomates de l'Union européenne ont déclaré que la présidence ne céderait pas. L'un d'eux a demandé : « Pourquoi font-ils cela ? Il y a 23 pays qui soutiennent cet accord. »
D’autres étaient sceptiques, affirmant que cela ne serait pas possible et que la question resterait dans les herbes hautes jusqu’après les élections de juin dans toute l’Europe.
Le projet de règles a été une source de controverse depuis que la Commission européenne a proposé le texte pour la première fois en 2021.
Les États membres et le Parlement européen sont parvenus à un premier accord sur un projet de texte en décembre 2023, mais quelques jours plus tard, un blocus mené par la France a stoppé l’accord dans son élan.
Source : Agence France-Presse