PARIS (Reuters) – Des milliers de personnes ont afflué à travers la France vers les centres de vaccination dimanche alors que le gouvernement intensifiait les vaccinations contre le coronavirus pour alléger le fardeau des hôpitaux et éviter davantage de restrictions.
Les autorités françaises ont été critiquées pour la lenteur du processus de vaccination, qui n’a jusqu’à présent ciblé que les groupes les plus vulnérables. Environ 3,58 millions de la population française de 67 millions ont subi un premier coup par rapport à la Grande-Bretagne voisine, qui est proche de 23 millions.
Alors que certains pays européens ont eu recours à des fermetures nationales complètes pour lutter contre la résurgence du virus en raison des nouvelles variables, la France a choisi d’imposer des couvre-feux nocturnes moins sévères et de fermer les bars, restaurants et lieux de divertissement.
Le pays connaît toujours une augmentation des cas, avec une moyenne d’environ 23 000 nouveaux cas par jour contre un peu plus de 6 000 en Grande-Bretagne, tandis que les unités de soins intensifs sont de plus en plus saturées.
« C’est une course contre la montre », a déclaré la ministre des Forces armées, Florence Parly, aux journalistes lors d’une visite dans l’un des quatre hôpitaux militaires qui ont ouvert dimanche pour les vaccinations.
Environ 220 000 personnes ont été vaccinées samedi, soit plus du double du nombre de la semaine dernière. La France s’attend à livrer 10 millions de coups de premier tour d’ici la mi-avril et 30 millions – soit les deux tiers de tous les adultes – d’ici l’été.
Dimanche à Paris, alors que le virus se propage plus rapidement que partout ailleurs dans le pays, certains de ceux qui ont eu du mal à se faire vacciner ont soulagé.
« Il s’est avéré que j’ai dû attendre longtemps pour que quelqu’un revienne pour me fixer un rendez-vous », a déclaré à Reuters Lucette Ugolini, 87 ans, dans un centre de vaccination, après avoir attendu six semaines.
Ayant besoin de vacciner 200 000 personnes par jour pour atteindre ses objectifs, il n’est pas clair si le gouvernement recevra suffisamment de doses pour avoir un effet assez rapide pour éviter un nouveau verrouillage.
On ne peut qu’espérer que dans quatre semaines, le gouvernement pourra nous donner les mêmes allocations pour une deuxième injection, mais on ne le sait pas. Nous naviguons sans feuille de route claire. « Nous faisons ce que nous pouvons », a déclaré à Reuters Ariel Weil, maire socialiste de quatre régions du centre de Paris. (Écrit par John Irish, édité par Eileen Hardcastle)