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La France, l’Allemagne et le Luxembourg ont saisi 120 millions d’euros (130 millions de dollars) d’avoirs et ont gelé des avoirs dans le cadre d’une importante opération de blanchiment d’argent au Liban, a annoncé lundi l’Agence de justice de l’UE.
Les saisies sont liées à une enquête menée l’année dernière par des enquêteurs français sur les biens personnels de Riyad Salameh, le président de la banque centrale du Liban en crise.
Eurojust a déclaré dans un communiqué que « cinq propriétés en Allemagne et en France ont été confisquées et plusieurs comptes bancaires ont été gelés ».
La base de piratage Eurojust a déclaré vendredi que des mesures avaient été prises contre cinq personnes soupçonnées d’avoir détourné plus de 330 millions de dollars et plus de cinq millions d’euros de fonds publics au Liban entre 2002 et 2021, respectivement.
Parmi les cinq suspects figurent l’ancien banquier de Meryl Lynch Salameh et des membres de sa famille, ont indiqué à l’AFP des sources proches de l’enquête.
Suite à une décision similaire de la Suisse, les procureurs enquêtent sur les liens présumés entre Salameh et l’union criminelle et le blanchiment d’argent, ont indiqué des sources judiciaires.
Salameh, qui ne s’est pas présenté au tribunal pour la cinquième fois, a été inculpé la semaine dernière par un juge libanais d' »enrichissement illégal » et de blanchiment d’argent.
Une action en justice contre Salameh a été lancée en avril de l’année dernière à la suite de plaintes déposées par des groupes anti-corruption, soutenus par un groupe de citoyens libanais qui ont perdu de l’argent à cause de la crise dans le pays en 2019.
Nous sommes pleinement compétitifs
Les saisies en Allemagne vendredi comprennent trois propriétés d’une valeur de 28 millions d’euros et d’autres actifs d’une valeur de sept millions d’euros.
En France, deux avoirs parisiens d’une valeur de 16,16 millions et un compte bancaire d’une valeur de 2,2,2 millions ont été confisqués.
Au Luxembourg, Eurojust a déclaré qu’environ 11 millions d’euros avaient été bloqués sur un autre compte bancaire.
L’agence n’a donné aucun détail sur les suspects, affirmant qu' »ils sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire ».
Depuis son entrée en fonction en 1993, Salameh, salué par les dirigeants politiques et commerciaux, a été à plusieurs reprises accusé par le gouvernement de l’ancien Premier ministre par intérim Hassan Diab d’être responsable de l’effondrement de la livre libanaise.
Le public libanais soupçonne que lui et d’autres hauts responsables ont détourné de l’argent à l’étranger lorsque des citoyens ordinaires en ont été empêchés lors du soulèvement de 2019.
Le responsable des finances de 71 ans s’est défendu, affirmant qu’il pensait que le Moyen-Orient était victime de la crise financière du pays.
Ses avocats ont également appelé à une enquête judiciaire, affirmant que le contenu de « nous sommes pleinement en concurrence » donnerait « l’accès à nos fichiers ».
« Nous utiliserons toutes nos solutions dans cette affaire », a déclaré l’avocat français de Salamein, Pierre-Olivier Sur.
(AFP)
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