La France se précipite pour ouvrir les archives secrètes de la guerre d’Algérie

Le président français Emmanuel Macron a annoncé mardi une décision d’accélérer la déclassification des documents classifiés liés à la guerre d’indépendance de l’Algérie de 1954-1962 vis-à-vis de la France.

Cette mesure intervient au milieu d’une série de mesures prises par Macron pour réconcilier la France avec son passé colonial et confronter son histoire brutale avec l’Algérie, qui a été sous domination française pendant 132 ans jusqu’à son indépendance en 1962.

La présidence française a déclaré dans un communiqué que les archives permettraient désormais d’utiliser une nouvelle procédure pour déclassifier les documents de 1970 et antérieurs qui étaient auparavant classés à des fins de sécurité nationale. La déclaration a déclaré que cela inclut les archives liées à la guerre d’Algérie.

En vertu des lois françaises, presque toutes les archives de l’État français, y compris les questions de défense et de sécurité, doivent être mises à la disposition du public après 50 ans, à l’exception des informations qui pourraient mettre en danger la sécurité de certaines personnes. Cependant, le processus de commande complexe et long empêchait les chercheurs et les universitaires de travailler sur ces archives.

La présidence française a déclaré que la nouvelle mesure « réduira considérablement le retard ».

L’extension de l’ouverture des archives de guerre faisait partie des engagements de Macron pour remédier aux erreurs de la France de l’époque coloniale en Algérie.

En 2018, Macron a officiellement reconnu la responsabilité de l’État français dans la mort du dissident algérien Maurice Odin en 1957, admettant pour la première fois le recours systématique à la torture par l’armée française pendant la guerre.

La semaine dernière, Macron a rencontré quatre petits-enfants d’un indépendantiste algérien pour leur dire qu’Ali Boumendjel avait été torturé et tué par des soldats français en 1957.

Macron veut également rendre hommage à Giselle Halimi, la féministe française qui a plaidé pour l’indépendance de l’Algérie et dénoncé le recours à la torture par l’armée française pendant la guerre. Il espère l’enterrer au Panthéon de Paris, lieu de repos de certains des citoyens les plus distingués de France.

Macron a également l’intention d’assister à trois commémorations d’ici l’année prochaine, qui coïncideront avec le 60e anniversaire de la fin de la guerre d’indépendance de l’Algérie.

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