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Deux jours avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles, des manifestants sont descendus dans les rues de France pour le quatrième week-end consécutif samedi contre le nouveau pass sanitaire requis pour entrer dans un hôtel ou voyager dans un train interurbain.
De nouvelles règles dirigées par le président français Emmanuel Macron rendent obligatoire l’obtention d’un vaccin complet contre le Covit-19, un test négatif ou la récupération d’un virus récent pour profiter des activités de routine de routine.
Face à sa réélection l’année prochaine, Macron espère que les nouvelles règles encourageront tous les Français à se faire vacciner contre le Covit-19 et à vaincre le virus et son type delta qui se propage rapidement.
Mais les opposants qui ont parcouru les rues en masse ces dernières semaines soutiennent que les règles occupent les libertés civiles dans un pays où la liberté individuelle est valorisée.
A deux jours de l’entrée en vigueur du nouveau laissez-passer, des manifestations sont prévues dans plusieurs villes, dont Paris, Lille dans le nord-est et Toulon sur la côte méditerranéenne.
Lors de l’une des nombreuses manifestations organisées dans la seule région parisienne, des centaines de personnes se sont rassemblées à la station de métro Bond de Niலிle pour marcher vers le centre-ville en scandant « Liberté ». Et « Pas de Pass Santé ».
Portant un masque, Alexandre Fores, 34 ans, a déclaré que c’était la première fois qu’il manifestait et qu’il s’était remis de Covit-19. « Le problème avec le pass santé, c’est qu’on a la main forcée », a déclaré l’employé marketing, ajoutant qu' »il est vraiment difficile de croire que son utilisation est temporaire ».
Le règlement du Tribunal de Grande Instance est conforme à la Constitution française
Jeudi, quelques jours seulement après que la plus haute autorité constitutionnelle française ait approuvé le permis, elle l’a qualifié d' »échange équilibré » entre les préoccupations de santé publique et la liberté individuelle.
Le Pass Santé contrôle la vaccination des trains et des avions entre les villes, et ils peuvent être testés positifs pour le virus.
Les critiques accusent Macron de diriger une « dictature » sanitaire en forçant les gens à se faire vacciner contre leur gré. Ils disent que le laissez-passer restreint leurs déplacements à l’extérieur de la maison – et oblige indirectement les vaccinations.
Le principal débat autour du pass santé est l’autorité gouvernementale, a expliqué Andrew Smith, maître de conférences à l’université de Chester, dans un entretien à France 24. Suite à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, « ce projet de loi est désormais » soumis au contrôle d’un processus démocratique à travers les pratiques politiques de la France, donc c’est républicain, c’est démocratique, c’est quelque chose qui se fait légalement ».
Les restaurateurs s’opposent à « tester » les clients
Le pass santé est effectif le 21 juillet pour les lieux culturels et de divertissement, notamment les cinémas, les salles de concert et les parcs à thème de plus de 50 personnes. Mais la nouvelle loi étend son application.
Le plus gros changement dépend des restaurants, qui doivent désormais détourner les hôtes qui ne parviennent pas à produire un pass sanitaire. De nombreux restaurateurs disent que ce n’est pas leur travail d’appliquer la loi et de tester chaque client pour un laissez-passer.
Les visiteurs de certains centres commerciaux et grands magasins auront également besoin d’un laissez-passer, ainsi que ceux qui visitent les hôpitaux ou les maisons de soins infirmiers et qui recherchent des soins médicaux d’urgence.
La semaine dernière, le ministère français de l’Intérieur a estimé que 204 000 personnes ont participé à des manifestations à travers le pays.
La même participation est attendue lors des manifestations de samedi, a indiqué à l’AFP une source policière.
(France 24 avec AFP et REUTERS)