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La France a annoncé jeudi qu’elle suspendrait les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes après le deuxième changement de régime du pays en neuf mois. Le public « attend des garanties » de retour au pouvoir.
L’homme fort de l’armée malienne, Azimi Koida, qui a dirigé un changement de régime l’année dernière, a été mêlé à une « conspiration inacceptable » du dirigeant français Emmanuel Macron depuis l’éviction du président civil par intérim et du Premier ministre du pays la semaine dernière.
Cette décision a déclenché un tollé diplomatique et provoqué la communauté économique de l’Union africaine et des pays d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) De suspendre le Mali.
Les Forces armées françaises ont déclaré jeudi que « des exigences et des lignes rouges ont été fixées par la CEDEAO et l’Union africaine pour clarifier le cadre du changement politique au Mali ».
« En attendant ces garanties, à titre temporaire, la France a décidé de suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes et les Comités consultatifs nationaux à leur profit », a indiqué le ministère dans un communiqué à l’AFP.
« Ces résultats seront réévalués dans les prochains jours à la lumière des réponses apportées par les autorités maliennes.
Le Mali et la France jouent tous deux un rôle clé dans la lutte contre l’insurrection jihadiste écrasante dans la région du Sahel.
Le Burkina Faso compte environ 5 100 soldats au Sahel dans le cadre de son opération de caserne, qui comprend cinq pays : le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger.
Le ministère a déclaré que la force Barclays, qui a été lancée en 2013 après l’intervention de la France pour arrêter un soulèvement djihadiste au Mali, continuerait de fonctionner, mais cette fois, elle fonctionnerait automatiquement.
Cependant, la force Takuba dirigée par la France, lancée en mars 2020, sera suspendue en réponse aux forces spéciales européennes entraînant l’armée malienne à combattre les djihadistes.
Un responsable de l’armée malienne a déclaré anonymement que les autorités maliennes avaient été informées de la suspension de la France.
Macron a averti ce week-end que la France retirerait ses troupes du Mali si elle se tournait vers l’islam radical après le changement de régime.
« L’islam radical au Mali avec nos soldats ? Jamais », a-t-il déclaré à l’hebdomadaire journal du dimanche.
À la suite de manifestations de masse contre la corruption et l’insurrection djihadiste, Koita est vice-président depuis qu’il a mené un complot visant à renverser le président démocratiquement élu Ibrahim Bakr Geeta.
Sous la pression de la CEDEAO, les rôles de président par intérim et de Premier ministre ont été remis au public avant les élections de février.
Le 24 mai, cependant, Koita prévoyait de renverser le président Bahஹ்’u’llh et le premier ministre Mokhtar Owane, faisant planer des doutes sur son engagement à organiser des élections.
Coita, qui devrait être nommé par un nouveau Premier ministre, prendra officiellement ses fonctions de président par intérim du Mali lundi.
(AFP)