Un tribunal d’Alger a condamné mercredi deux anciens ministres à des peines de prison pour corruption.
Le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a condamné l’ancien ministre des Finances Mohamed Loukal à six ans de prison et à une amende de dinars algériens et a ordonné la confiscation de tous les biens saisis sur ordonnance d’un juge d’instruction.
Le tribunal a condamné AA à 10 ans de prison et à une amende. Elle a délivré un mandat d’arrêt à son encontre et ordonné la saisie de tous ses biens.
Le 3 août, le procureur de la République du tribunal a condamné Lougal à 10 ans de prison et à une amende de trois millions de dinars, ainsi qu’à la confiscation de tous ses avoirs et comptes bancaires.
Les verdicts prononcés contre les autres auteurs allaient de cinq à dix ans de prison et la confiscation de tous leurs biens, a rapporté le quotidien local Echorouk.
Le dossier a été ouvert le 2 décembre 2018, date à laquelle une lettre signée au nom des responsables de la Direction des biens à la Direction générale de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) a été transmise à la police judiciaire anti-corruption.
La lettre précisait que Lougal avait reçu 30 milliards de centimes de pots-de-vin avec la complicité de plusieurs cadres de la banque.
Le tribunal a accusé Laugal d’avoir abusé de sa position, dilapidé des fonds publics et conclu un contrat en violation des dispositions législatives et réglementaires pour accorder des avantages indus à autrui.
Il a en outre été accusé d’avoir reçu des avantages illégaux de contrats signés par les entreprises, d’abus de pouvoir, de conflits d’intérêts, ainsi que de transfert ou de dissimulation d’actifs ou de blanchiment d’argent en dissimulant sa source illégale.
Tous ces actes font partie des actes prescrits et punissables par les dispositions de la loi sur la prévention de la corruption.
Le même tribunal a condamné l’ex-ministre des Solidarités Tjamel Vieille Abbesse à trois ans de prison, à une amende d’un million de dinars et à la confiscation de tous ses biens.
Il a été acquitté du délit d’avoir profité de sa position et a été condamné à verser deux millions de dinars au trésor public et au ministère de l’Unité.