La police algérienne a brièvement arrêté un écrivain français et son éditeur algérien, ainsi que d’autres personnes, lors d’une descente lors d’un événement consacré au livre, a indiqué dimanche l’éditeur à l’AFP.
Dominique Martre, l’auteur de « La Capile en Partage », a été arrêtée ainsi que son mari et libraire, Aresci Ait-Larby, directeur de Google Publishing, également arrêté.
« La police est entrée dans la librairie au début de la présentation du livre samedi après-midi et a arrêté toutes les personnes présentes dans la salle », a indiqué Aït-Larbi.
« Nous avons été conduits au commissariat avant d’être libérés à vingt heures du soir (19h00 GMT) », a-t-il poursuivi.
La police n’a pas immédiatement expliqué pourquoi elle avait perquisitionné la bibliothèque, une librairie située à Bejaya, dans l’est du pays.
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Son livre, publié et vendu en Algérie, est un mémoire de son temps passé avec des femmes en Kabylie, un pays habité par des groupes ethniques berbères, également connus sous le nom d’Amazigh.
Dimanche, Martre « se trouvait toujours à Bejaya sans aucune restriction à sa liberté », a déclaré Aid-Larby.
Le Français a présenté son livre la semaine dernière à Alger, la capitale, « sans aucun problème », a-t-il déclaré.
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« Ce livre a été présenté à la Foire internationale du livre (en Algérie) à la fin de l’année dernière et est généralement vendu dans toutes les librairies ».
Koukou Publishing a fait l’objet d’une censure ces dernières années.
En 2022, 12 de ses livres, touchant principalement à la politique, ont déjà été interdits de parution au SILA, le principal salon du livre d’Algérie.
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Cinq ans après le début des manifestations en faveur de la démocratie en Algérie, les autorités continuent de réprimer le droit à la liberté d’expression, indique le rapport d’Amnesty International de février.
Le mouvement anti-Hirak qui a débuté en 2019 a conduit à l’éviction du président de longue date Abdelaziz Bouteflika.
Les autorités algériennes ont intensifié leur répression de la dissidence depuis 2021, arrêtant des dizaines de personnes, dont des journalistes, des défenseurs des droits humains et des lanceurs d’alerte, a déclaré Amnesty.
L’Algérie occupe la 136ème place sur 180 pays et territoires au Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
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