Tunis, Tunisie (AFP) – De violentes manifestations ont éclaté dimanche dans plusieurs villes tunisiennes alors que des manifestants exprimaient leur colère face à la détérioration de la situation sanitaire, économique et sociale de ce pays d’Afrique du Nord.
Des milliers de personnes ont défié les restrictions imposées par le virus et la chaleur étouffante pour manifester dans la capitale, Tunis et d’autres villes. De jeunes foules ont scandé des slogans appelant à la dissolution du parlement et à des élections anticipées.
Les manifestations à l’occasion du 64e anniversaire de l’indépendance de la Tunisie ont été appelées par un nouveau groupe appelé le Mouvement du 25 juillet.
Les forces de sécurité ont été déployées en force, notamment à Tunis, où la police a fermé toutes les rues menant à l’artère principale de la capitale, le boulevard Bourguiba. La route était un site clé de la révolution tunisienne il y a une décennie qui a renversé une dictature et déclenché les soulèvements du printemps arabe.
La police s’est également déployée autour du bâtiment du parlement, empêchant les manifestants de l’atteindre.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser certains des manifestants, a lancé des projectiles sur des agents et a arrêté plusieurs personnes. Des affrontements ont également éclaté dans plusieurs autres villes, notamment à Nabeul, Sousse, Kairouan, Sfax et Tozeur.
Les manifestants ont également pris d’assaut les bureaux du Mouvement de la Renaissance islamique, la force dominante au parlement. Des vidéos circulant en ligne montraient de la fumée s’échappant du bâtiment Renaissance. Les assaillants ont endommagé des ordinateurs et d’autres équipements à l’intérieur et ont jeté des documents dans les rues.
Sur le front des coronavirus, la Tunisie a réimposé les blocages et autres restrictions de virus alors qu’elle fait face à l’une des pires épidémies de virus en Afrique.
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