Le président algérien Abdelmajid Debon et le chef du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al Menfi, devraient s'entretenir lundi en Tunisie à l'invitation du président tunisien Qais Syed.
Lors d'une réunion à Alger le mois dernier, des responsables de Libye, d'Algérie et de Tunisie, en marge d'un sommet des pays exportateurs de gaz, ont convenu que les trois pays d'Afrique du Nord devraient tenir des négociations tous les trois mois pour favoriser le partenariat et la coopération.
Le plan, qui vise à renouveler le rôle de l'Union du Maghreb arabe, a été critiqué pour ne pas inclure le Maroc et la Mauritanie, deux autres membres du bloc régional créé en 1989.
M. Debon a rejeté ces critiques dans une interview à la télévision d'État ce mois-ci, affirmant qu'il était « inacceptable » d'isoler qui que ce soit dans la région du Maghreb.
La fédération a subi de nombreux revers au fil des années en raison de conflits politiques et diplomatiques entre ses États membres, principalement l'Algérie et le Maroc.
L'Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021, accusant Rabat de soutenir des « groupes terroristes » qui auraient déclenché des incendies de forêt meurtriers dans le nord-est du pays cette année-là.
Les relations entre les deux pays ont été tendues par le soutien de l'Algérie à des décennies de mouvement séparatiste dirigé par le Front Polisario dans la région du Sahara occidental au Maroc.
L'Algérie n'a pas d'ambassadeur au Maroc et le rôle de son ambassade se limite à fournir des services consulaires aux citoyens.
Les relations diplomatiques de la Tunisie avec le Maroc sont également mises à rude épreuve après que le Front Polisario a invité Ibrahim Khali à la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique à Tunis en 2022.
Le Maroc s'est immédiatement retiré de l'événement, condamnant M. Syed pour ce qu'il a qualifié de « coup de poignard dans le dos » et accusant la Tunisie de s'écarter de sa position de neutralité vieille de plusieurs décennies sur la question du Sahara occidental.
En réponse, Rabat a retiré son ambassadeur de Tunis et a réduit sa représentation diplomatique au statut de mandataire, maintenant ainsi un personnel adéquat pour les services diplomatiques.
Mise à jour : 22 avril 2024, 06h21
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