Les responsables américains et algériens ont lancé un « dialogue stratégique » à Washington pour discuter des questions liées à la lutte contre la corruption et le terrorisme.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué, dans un communiqué, que son secrétaire général, Lence Magherman, a présidé, aux côtés de la secrétaire d’État adjointe chargée des Affaires du Moyen-Orient, Barbara Leaf, la sixième session du dialogue stratégique algéro-américain.
La réunion devrait discuter de l’énergie, de l’enseignement supérieur, des startups, de la culture et des transports.
Le communiqué précise qu’une délégation algérienne participe à la réunion, notant que les discussions porteront notamment sur les développements régionaux et internationaux et la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Il convient de noter que les réunions de dialogue stratégique bilatéral abordent généralement de nombreuses autres questions, notamment la coordination sécuritaire entre les deux gouvernements pour lutter contre le blanchiment d’argent et tarir les sources du terrorisme.
En août dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a tenu des réunions de haut niveau à Washington avec le secrétaire d’État Anthony Blinken et le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Brett McGurk.
Les réunions ont discuté des crises en Libye et au Mali, du coup d’État militaire au Niger, des répercussions des problèmes de la région du Sahel sur la sécurité régionale et de la capacité des groupes djihadistes à exploiter les troubles locaux à leur avantage.
Par ailleurs, le Premier ministre algérien Ayman Ben Abdel Rahman a révélé que son pays a envoyé depuis 2020 259 lettres judiciaires à 31 pays concernant le gel des avoirs et des dépôts d’anciennes personnalités du régime précédent.
L’Algérie considère ces 31 pays comme un refuge pour les fonds publics de contrebande, selon la déclaration de politique générale du gouvernement présentée mardi par Ben Abdel Rahman au Parlement.
Le premier ministre n’a pas mentionné les sommes qui avaient été allouées.
Le président Abdelmadjid Tebboune a confirmé à la presse à la fin de l’année dernière que son pays avait réussi à récupérer environ 22 milliards de dollars de « fonds volés ».
Tebboune a également confirmé les efforts des autorités pour récupérer l’argent sorti illégalement du pays sous le régime précédent, expliquant que l’Algérie avait négocié avec l’Union européenne concernant la récupération de l’argent volé.
Il a également indiqué que l’Espagne avait accepté de céder à l’Algérie trois hôtels de luxe 5 étoiles appartenant à un homme d’affaires emprisonné, sans citer son nom.
Les observateurs estiment que Tebboune faisait référence à l’homme d’affaires Ali Haddad, condamné par la justice à des peines de prison dans plusieurs affaires de corruption.
Après leur condamnation par contumace, la justice algérienne a émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khalil et son épouse, qui résident aux États-Unis.
Ils ont été reconnus coupables d’avoir gaspillé de l’argent public lors de la conclusion de contrats avec des sociétés étrangères, notamment d’avoir reçu des pots-de-vin et des pots-de-vin d’une valeur de 190 millions de dollars dans le cadre d’un accord pétrolier entre Sonatrach et l’italien Saipem en 2012.
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