L’Algérie a exprimé jeudi sa « profonde inquiétude » à la suite d’articles de presse selon lesquels elle pourrait avoir été la cible du logiciel espion Pegasus de fabrication israélienne lorsqu’elle a lancé une enquête.
Le ministère des Affaires étrangères l’a condamné comme une « attaque planifiée inacceptable contre les droits de l’homme et les libertés fondamentales » et a isolé le Maroc voisin « pour avoir espionné des fonctionnaires et des citoyens algériens.
Le Maroc et l’Algérie ont provoqué à plusieurs reprises la partie contestée du Sahara occidental, que le Maroc considère comme faisant partie intégrante de son territoire, tout en soutenant le mouvement policier indépendantiste pro-Algérien.
Les relations entre les deux voisins ont été relancées après que l’Algérie a rappelé son ambassadeur au Maroc après que l’ambassadeur du Maroc aux Nations Unies a exprimé son soutien au droit de l’Algérie à l’autodétermination dans la région agitée de Kabili.
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Des agences de presse, dont Le Mont et le Washington Post, ont rapporté dimanche que le logiciel, développé par le groupe israélien NSO, avait été utilisé par des gouvernements pour espionner des militants, des journalistes, des avocats et des politiciens du monde entier.
Le kamikaze a frappé peu après midi devant un rassemblement de Forbidden Stories, un média à but non lucratif basé à Paris, et d’Amnesty International.
Il contenait 50 000 numéros de téléphone identifiés comme cibles potentielles via Pegasus entre 2016 et juin 2021.
La plupart des numéros de cette liste étaient regroupés dans 10 pays, dont le Maroc.
Le Maroc a déclaré lundi qu’il « nie catégoriquement » les allégations selon lesquelles ses services de renseignement auraient utilisé Pegasus pour traquer les critiques au pays et à l’étranger.
Il a déposé une plainte en diffamation contre Amnesty International et une ONG française, dont les services de renseignement ont utilisé Pegasus contre des dizaines de journalistes français.