LE CAIRE (Reuters) – Le ministère algérien des Affaires étrangères a rappelé dimanche son ambassadeur au Maroc et a fait allusion à d’autres mesures possibles dans la dernière escalade des tensions entre les deux voisins nord-africains sur le territoire contesté du Sahara occidental.
Le ministère a déclaré que cette décision était liée aux commentaires de l’envoyé marocain auprès des Nations Unies sur la région algérienne de Kabylie, après que l’envoyé ait poussé la région dans le différend vieux de plusieurs décennies sur le Sahara occidental, revendiqué par le Maroc et soutenu par l’Algérie. Le Front Polisario.
L’émissaire marocain avait appelé lors d’une réunion du Mouvement des non-alignés pour « le droit à l’autodétermination des peuples de la région de Kabylie » en référence à la minorité algérienne berbérophone. Il avait suggéré à l’Algérie de ne pas le nier tout en soutenant le droit à l’autodétermination du Sahara occidental.
Le Front Polisario se bat pour l’indépendance du Sahara occidental, une colonie espagnole jusqu’au milieu des années 1970 occupée et largement administrée par le Maroc.
La frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis le début des années 1990 pour des raisons de sécurité, exacerbant les frictions entre Alger et Rabat dont les relations se sont détériorées en raison du conflit.
(Reportage de Naira Abdallah du Caire et Hamid Ould Ahmed d’Alger). Montage par Philippa Fletcher
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