La présidence algérienne a déclaré lundi que l’Algérie introduirait des réformes pour améliorer le climat des affaires et attirer les investissements alors que le membre de l’OPEP cherche à réduire sa dépendance au pétrole. La présidence a déclaré dans un communiqué à l’issue d’une réunion gouvernementale présidée par le président Abdelmadjid Tebboune, que le pays d’Afrique du Nord continuerait de dépenser en subventions, malgré les pressions financières causées par les bas prix de l’énergie.
Après son élection l’année dernière, Tebboune s’est engagé à développer le secteur non pétrolier de l’Algérie pour réduire la dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz, qui représentent 94 % des recettes totales d’exportation et 60 % du budget de l’État. Il a nommé un nouveau gouvernement après les élections législatives de juin dans ce pays de 45 millions d’habitants. Le communiqué de la présidence indique qu’un plan d’action gouvernemental approuvé par Tebboune lundi comprend « l’amélioration de l’attractivité du climat d’investissement et la garantie de la stabilité juridique ».
Les investisseurs étrangers et nationaux se sont plaints de la bureaucratie et des changements fréquents dans les lois du pays régissant l’investissement. Le plan d’action, dont le Parlement discutera, vise également à moderniser le secteur agricole pour aider à réduire les dépenses d’importation de denrées alimentaires, notamment de céréales et de produits laitiers.
Mais soucieux d’éviter les troubles sociaux, le gouvernement maintiendra la politique qu’il envisage de tout subventionner, des denrées alimentaires de base au carburant, en passant par les médicaments et le logement. Le communiqué explique que le nouveau plan se concentrera sur « la poursuite de la politique nationale du logement et la mobilisation de ressources financières pour celle-ci », en plus de « renforcer le pouvoir d’achat et d’améliorer la prise en charge des groupes les plus vulnérables ».
La baisse des revenus due à la pandémie de COVID-19, qui a freiné la demande énergétique, a incité les autorités à réduire les dépenses et à retarder plusieurs projets d’investissement. La pandémie a fait suite à une crise politique en 2019 lorsque la foule est descendue dans la rue pour exiger le départ de l’élite dirigeante algérienne ainsi que des réformes politiques et économiques.
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