Lancement du projet de gazoduc Nigeria-Maroc

Un protocole d’accord sur un projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc, qui approvisionnera également l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, a été signé jeudi à Rabat, a-t-on appris de source officielle.

Une note sur le projet de gazoduc Nigéria-Maroc (NMGP) a été lancée par la National Nigerian Petroleum Company Limited (NNPC), l’Office marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et un haut responsable de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest. Selon un rapport conjoint, les États responsables de l’énergie (CEDEAO).

Le texte signé « affirme l’engagement de la CEDEAO et de tous les pays concernés à contribuer à la faisabilité de cet important projet », indique le communiqué.

Le projet, qui n’a pas de calendrier précis, se déroule dans un environnement géopolitique marqué par la hausse de la demande internationale de gaz et de pétrole et la hausse des prix suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

De nombreux pays, notamment en Europe, tentent de réduire leur dépendance vis-à-vis des approvisionnements russes.

Le rapport indique que le projet Nigeria-Maroc de 6 000 km traversera 13 pays africains le long de la côte atlantique et desservira le Niger, le Burkina Faso et le Mali enclavés.

Il devrait apporter 5 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel au Maroc.

De là, le Gazoduc du Maghreb vers l’Europe (GME) sera directement raccordé au réseau gazier européen.

La signature du mémorandum NMGP, annoncée fin 2016, intervient dans un contexte de concurrence régionale entre le Maroc et l’Algérie, premier exportateur de gaz naturel d’Afrique et 7e mondial.

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Une crise entre les deux poids lourds maghrébins en août 2021, déclenchée à l’initiative d’Alger, a entraîné une rupture de leurs relations diplomatiques.

Suite à la rupture, l’Algérie a perdu le gaz de Rabat avec la fermeture en octobre du gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui achemine le gaz algérien vers l’Espagne et passe par le Maroc.

Depuis, Rabat a cherché à diversifier son approvisionnement en gaz.

Fin juillet, les ministres de l’énergie algérien, nigérian et nigérian ont signé un protocole d’accord pour mettre en œuvre un mégaprojet concurrent pour le gazoduc transsaharien (TSGP) de 4 000 km pour transporter le gaz nigérian. Europe via le Niger et l’Algérie.

Aucune date n’a été donnée pour l’achèvement de la Transsaharienne.

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