Le dernier écart économique entre le Canada et les États-Unis : les faillites d’entreprises

Après une vague de hausses des taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis, le nombre d’entreprises qui ne parviennent pas à rester à flot a augmenté des deux côtés de la frontière, mais les dépôts de bilan suggèrent que les pressions financières frappent les entreprises canadiennes plus rapidement et plus sérieusement.

En octobre, le nombre d’insolvabilités d’entreprises au Canada a bondi de plus de 60 pour cent par rapport à l’année précédente pour atteindre près de 500, selon les chiffres publiés cette semaine par le Bureau fédéral du surintendant des faillites.

Cela représente également plus du double du nombre de faillites d’entreprises déposées au cours du même mois en 2019. La mesure de l’insolvabilité comprend à la fois les faillites et les restructurations. Les propositions, une option juridique au Canada qui offre à une entreprise une protection contre ses créanciers tout en remboursant une partie de ses dettes.

Les faillites d’entreprises sont également en hausse aux États-Unis, selon les dossiers du système judiciaire américain, mais à partir d’un niveau plus faible et n’ont pas encore dépassé les niveaux d’avant la pandémie. Au troisième trimestre, les faillites d’entreprises ont bondi de 37 % par rapport à l’année précédente, mais elles restent inférieures de 12 % à celles du même trimestre de 2019.

C’est un autre signe d’un écart grandissant entre la performance des économies américaine et canadienne.

Une partie de l’explication du taux élevé de faillites d’entreprises peut provenir de la nature des confinements liés à la pandémie et du soutien d’urgence du gouvernement dans chaque pays. L’économie canadienne est à l’arrêt depuis plus longtemps, ce qui nuit encore davantage aux petites entreprises. Pendant ce temps, Washington a envoyé 930 milliards de dollars de paiements directs aux ménages, une manne pandémique qui continue de stimuler l’économie américaine.

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Mais il est également vrai que le secteur des entreprises non financières du Canada a également emprunté une part plus importante du PIB que celle des États-Unis, de sorte que lorsque les taux d’intérêt ont augmenté, les entreprises d’ici ont ressenti plus rapidement la hausse des coûts du service de la dette.

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