Soyez gentil avec les gens sur votre chemin car vous pourriez les rencontrer sur le chemin du retour ! Ainsi dit le proverbe qui s’applique bien aux attaques hystériques et hostiles que l’Algérie a lancées contre la Banque mondiale après avoir publié un rapport qui n’éclaire que les évidences et exhorte l’Algérie à prendre des mesures pour éviter l’effondrement de son économie et de la paix sociale.
Cependant, ils se tournent vers l’ajustement structurel et frappent bientôt à la porte de la Banque mondiale pour des prêts. Mais d’ici là, sa faillite et le risque de défaut rendront l’accès à la finance internationale trop cher pour un pays pauvre mais riche en pétrole.
Dans sa dernière interview, l’APS a attaqué le chef de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Banque mondiale, Ferid Belhaj, l’accusant de servir des lobbyistes marocains.
L’erreur de Belhaj est que la Banque mondiale a publié un rapport qui comprend une analyse détaillée de l’ampleur de l’aggravation de la pauvreté dans un pays pétrolier et gazier qui a peu fait pour diversifier son économie.
L’APS et le régime militaire algérien sont très en colère contre la Banque mondiale pour avoir dénoncé les mensonges d’un gouvernement en désarroi, incapable de répondre aux exigences économiques du peuple ni à ses aspirations démocratiques.
L’agence de presse algérienne avait auparavant consacré deux discours à l’accusation du Maroc d’utiliser la Banque mondiale. Ce genre de jeu de blâme visant le Maroc indique que Rabat est trop fort dans la préparation d’un rapport pour la Banque mondiale, et montre également le manque de respect de l’Algérie pour les institutions internationales car elle continue de se comporter comme un État voyou.
S’ils restent dans le déni, la réalité sur le terrain confirme les conclusions de la Banque mondiale. La forte inflation et la dépréciation du dinar ainsi que la baisse des importations ont plongé le peuple algérien dans un état de pénurie des produits de base et d’effondrement du pouvoir d’achat.
Alors que le régime militaire attaque la Banque mondiale et le Maroc, la jeunesse algérienne continue d’affluer vers l’Espagne. Les garde-côtes espagnols ont secouru des centaines de jeunes Algériens quelques jours après la Saint-Sylvestre.