Le journal algérien Liberty fermé après 30 ans

Le principal journal algérien Liberty a publié jeudi son dernier numéro, trois décennies après sa création et une semaine après que son propriétaire, l’homme le plus riche du pays, ait décidé de le liquider.

La première page du quotidien francophone ressemblait à une nécrologie, avec un ruban noir en haut, et son titre en rouge : « Merci et au revoir ».

« Après 30 ans d’aventure intellectuelle, Liberty est terminé », lit-on en première page.

« Le rideau tombe sur Liberté, notre journal, votre journal, qui depuis 30 ans porte les idéaux de démocratie et de liberté, et est la voix de l’Algérie qui va de l’avant. »

Le journal maghrébin a également publié une caricature récente du célèbre dessinateur Dilem : une photo d’un cercueil portant le nom de « Liberty » avec un marteau et un clou sur le dessus, avec la légende : « Fermeture définitive ».

Issad Rebrab, qui a fait campagne pour conserver le journal, a écrit dans un éditorial que la « situation économique » du journal signifiait qu’il n’était plus viable.

Le magazine Forbes a classé ce mois-ci Rebrab comme le deuxième homme le plus riche du monde arabe, avec une fortune estimée à 3,8 milliards de dollars (3,5 milliards d’euros).

Il a également annoncé qu’il avait annoncé qu’il partait à la retraite et que ses successeurs dans son entreprise, Cevital, souhaitaient fermer le journal.

Les médias algériens ont connu une sorte d’âge d’or après les manifestations contre le système de parti unique du pays en 1988, mais de nombreux titres ont été fermés depuis le tournant du millénaire, principalement en raison de la baisse des ventes et des revenus publicitaires.

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De nombreux journalistes sont en prison ou risquent d’être jugés, notamment pour diffamation de personnalités politiques ou pour des publications sur les réseaux sociaux.

Le pays se classe 146e sur 180 au classement de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

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