Les militants du mouvement algérien Hirak se sont réjouis de la libération des prisonniers d’opinion les plus éminents.
Les autorités algériennes ont libéré vendredi le journaliste Khaled Drareni, le militant de l’opposition Rachid Nekkaz et plus de 30 militants pro-démocratie, dans un geste de conciliation avant le deuxième anniversaire de leur mouvement de protestation.
Drarini a reçu des dizaines de sympathisants depuis vendredi soir, la plupart de ses collègues des médias, des politiciens et des militants des droits de l’homme, qui ont fait pression sur le gouvernement pour qu’il le libère après avoir passé près d’un an en prison.
Il a été emprisonné pour «incitation à des rassemblements non armés» et «mise en danger de l’unité nationale», accusations liées à sa couverture des manifestations. Son arrestation a suscité des critiques à l’extérieur de l’Algérie, affirmant que les autorités portaient atteinte à la liberté de la presse.
Drareni est le fondateur du site d’information Casbah Tribune et a travaillé pour la chaîne française TV5 Monde, entre autres, ainsi que pour l’organisation internationale Reporters sans frontières qui surveille les médias.
Le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Delaware, s’est félicité de la libération de Drareni, soulignant que sa couverture allait « dans la bonne direction pour une transformation positive en Algérie ».
Dans un tweet, le Delaware a déclaré que l’amnistie accordée par le président Abdelmadjid Tebboune pour les militants détenus était une étape correcte après plusieurs autres mauvaises étapes.
Le directeur général de TV5 Monde, Yves Bigot, a salué le communiqué en déclarant: « Nous sommes heureux de reprendre son travail le plus tôt possible s’il le souhaite. »
La directrice des informations de la chaîne, Françoise Jolie, membre active du comité de libération de Drareni, a exprimé sa «grande satisfaction et joie à toute la rédaction, et a souligné qu’un journaliste libre et indépendant comme Drareni ne devrait pas être emprisonné.