L’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (GIISA), un groupe de réflexion allemand, proche du Bundestag, une étude Il s’intitule « La mesure du Maghreb. Que nous disent vraiment les classements et les indicateurs ? » A travers lesquels ils cherchent à déterminer des outils d’agencement fidèles à la réalité maghrébine. Pour cette étude, GIISA a capturé 35 indicateurs et classements et s’est concentré sur trois pays, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie.
L’étude de classement permet à GIISA d’établir que les pays du Maghreb sont généralement classés dans le niveau intermédiaire des études de pays, et non dans le dernier tiers. Pour les sujets militaires (Global Militarisation Index), la force du passeport (Arton Capital Passport Index) ou la performance du gouvernement (Ibrahim African Governance Index), il fait vraiment la première place.
Démocratie, liberté et corruption : la Tunisie ouvre la voie, mais sans défaut
Si la Tunisie se classe particulièrement bien dans le Bertelsmann Transformation Index (BTI), qui évalue la transition politique, la transformation économique et la gouvernance, se classant au 44e rang sur 137 pays (contre 83 pour l’Algérie et 94 pour le Maroc), une petite différence dans le RTC c’est que la Tunisie est un pays. « démocratie imparfaite », qui s’aligne sur l’idée de « démocratie imparfaite » de l’indice de démocratie de l’Economist Intelligence Unit. Selon eux, le Maroc est classé comme un « système hybride » dans lequel il existe des obstacles à la démocratie, sans en faire un État autoritaire comme l’Algérie.
L’indice Freedom in the World dépeint une situation très précaire pour le Maroc, la note lui donnant 37 sur 100, seulement la moitié de ce que la Tunisie a obtenu, lui donnant le titre de « Partiellement libre » en termes de droits politiques et de libertés civiles. Le Maroc est classé moyen en termes de corruption (86 sur 160 dans l’indice de perception de la corruption) et occupe la première place du classement mondial de la liberté de la presse où il se classe 136 sur 180. Globalement, la Tunisie a réussi à se trouver dans une meilleure position. Dans ces classements, sauf en matière de sécurité, le Maroc se classe toujours plus haut en termes de lutte contre le terrorisme, de sécurité et de sûreté, et de conflits internes et internationaux.
Maroc : Leadership dans l’Economie et le Climat
Aucun pays du Maghreb ne parvient à rattraper la tête du Maroc dans les classements en matière d’économie et de climat. En fait, le Royaume est un leader mondial en termes de durabilité environnementale, atteignant la septième place (sur 61) dans l’indice de performance du changement climatique. En fait, le Maroc se classe quatrième parce que les trois premiers rangs sont laissés vides en tant que symbole politique. D’autres classements donnent une image plus modérée des progrès du Maroc en matière de développement durable, par exemple le Global Green Economy Index qui donne au Maroc une place de 59 sur 180.
Le Maroc reste le pays du Maghreb le plus intéressant en termes d’entrepreneuriat pour la Banque mondiale, qui classe le pays 53 sur 190 dans l’indice de facilité de faire des affaires. En matière de transparence budgétaire, de liberté économique et de communication, le Maroc est en tête avec la 62ème place (20 places devant la Tunisie et 50 places devant l’Algérie). La compétitivité du Maroc est également plus intéressante, se classant 75 sur 141 dans l’indice de compétitivité mondiale.
Et l’Algérie ? Le pays n’est en tête que dans trois classements : l’indice de capital humain, l’indice de développement humain et l’indice de militarisation mondiale.
Classement et réalité, ne sont pas toujours d’accord
Pour conclure cette étude, le centre de recherche a tenu à expliquer comment ces classifications ne permettent pas toujours de donner une image fidèle de la réalité sur le terrain. Concernant des sujets comme la démocratie, des études montrent qu’une certaine vision ne correspond pas toujours à la réalité vécue par la population locale, surtout si les pays du Maghreb sont voisins, certaines choses ne sont pas comparables, comme l’organisation politique marocaine et algérienne.
De la même manière, certains des outils développés pour ces classifications ont été développés en dehors de la réalité du terrain qu’ils étudient, rendant le déplacement d’autant plus important dans la représentation de la réalité. GIISA se plaint que « la subjectivité commence avec ceux qui conçoivent les outils, et les jugements sont réellement faits dans le processus de conception de l’outil ». Cependant, l’étude du think tank permet d’avoir une vision plus claire de la manière dont les pays du Maghreb sont perçus et référencés.