Le ministre français des Affaires étrangères rejette la « migration forcée » des Gazaouis vers l’Égypte

Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourne a déclaré dimanche qu'il rejetait la « migration forcée » des Palestiniens de la bande de Gaza vers l'Egypte, où les bombardements israéliens ont poussé des centaines de milliers de personnes vers la frontière.

Au début de sa première tournée au Moyen-Orient en tant que ministre des Affaires étrangères, Sejourne s'est adressé à son homologue égyptien, Sameh Shoukry, lors d'une conférence de presse conjointe, reconnaissant l'inquiétude du Caire concernant les « déplacements forcés à l'intérieur de vos frontières ».

« Nous comprenons parfaitement ces inquiétudes et, à ce stade, la position de la France reste la même : nous condamnons et rejetons toute mesure prise dans ce sens », a-t-il poursuivi.

Alors que les médiateurs qatariens et égyptiens font pression pour un accord de cessez-le-feu entre Israël et les dirigeants du Hamas à Gaza, Sejourne a déclaré que Paris « tente d'obtenir un cessez-le-feu, mais l'Autorité palestinienne est prête à retourner à Gaza ».

Depuis 2007, le Hamas et l’Autorité palestinienne dirigent des gouvernements rivaux, cette dernière dirigeant certaines parties de la Cisjordanie occupée sous la direction du président Mahmoud Abbas.

Selon les Nations Unies, l'Égypte a mis en garde contre le « transfert forcé » des Gazaouis vers sa péninsule du Sinaï depuis octobre et a effectivement fermé sa frontière alors que plus de la moitié de la population de Gaza cherchait refuge dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Israël considère cette ville frontalière comme la prochaine cible de sa campagne visant à éliminer les militants du Hamas, qui a lancé le 7 octobre une offensive sans précédent qui a tué quelque 1 160 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP. Statistiques officielles.

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En réponse, Israël a lancé une offensive militaire massive qui a tué au moins 27 365 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Selon une publication sur les réseaux sociaux, Sejourne a déclaré avoir fait part dimanche au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi du désir de la France « de reprendre les négociations et un cessez-le-feu humanitaire à Gaza ».

Interrogé sur les projets de la France de reconnaître un Etat palestinien, le ministre a déclaré que cette décision marquerait « l'étape finale du processus politique ».

Ce processus, a-t-il dit, « doit mener à ceci, c'est la logique ».

« Quand, à quel moment, dans quelles circonstances », Gaza « sera annexée à un futur Etat palestinien », a-t-il poursuivi.

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