L’Algérie, le Niger et le Nigeria se sont entretenus cette semaine sur la relance d’un projet gazier transsaharien vieux de plusieurs décennies, une opportunité potentielle pour l’Europe de diversifier les sources de gaz.
Le ministère nigérian du Pétrole a déclaré dans un communiqué après une réunion de deux jours dans la capitale nigériane Abuja.
Selon le communiqué, les trois pays ont formé un groupe de travail pour le projet et nommé une entité pour mettre à jour l’étude de faisabilité.
Le gazoduc transsaharien est estimé à environ 13 milliards de dollars et pourrait envoyer jusqu’à 30 milliards de mètres cubes de fournitures à l’Europe chaque année.
L’idée a été proposée pour la première fois il y a plus de 40 ans et un accord interétatique a été signé en 2009, mais les progrès ont stagné.
La reprise intervient à un moment stratégique, alors que l’Union européenne cherche à se sevrer du gaz russe après l’invasion russe de l’Ukraine et cherche des sources alternatives.
Le gazoduc permettra à l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz naturel et donnera à de nombreux pays africains l’accès à cette ressource énergétique de grande valeur.
D’une longueur de 4 128 kilomètres (2 565 miles), le pipeline commencera à Warri, au Nigeria, et se terminera à Hassi R’Mel, en Algérie, où il se connectera aux pipelines existants s’étendant vers l’Europe.
Le Nigeria a également pris des mesures ce mois-ci pour aller de l’avant avec un autre pipeline tant attendu, qui traversera l’Afrique de l’Ouest et le Maroc vers l’Europe.
Le communiqué ajoute que les ministres de l’énergie des trois pays se réuniront à nouveau à Alger fin juillet pour entériner les propositions du groupe de travail nouvellement constitué. (Reuters/Nan)
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