Le potentiel algérien en gaz de schiste attire les majors américaines

L’Algérie pourrait être sur le point d’attirer deux supermajors américains pour exploiter et développer ses vastes ressources de gaz de schiste. Chevron a signé cette semaine un accord avec la société publique Sonatrac pour développer les ressources en hydrocarbures dans les bassins de South Ahnet et East Bergin. Par ailleurs, Exxon Mobil n’a pas encore commenté l’état de ses propres négociations avec Sonatrach. Attirer les deux sociétés ne sera pas une mince affaire pour un pays qui n’a accordé que quatre licences sur 31 secteurs attribués en 2014 lors de sa dernière candidature. Les nouveaux entrants ont à l’esprit leur expérience passée. En 2012-2014, des majors, dont Shell, ont envisagé d’investir à grande échelle dans le gaz de schiste dans le sud de l’Algérie, jusqu’à ce que le forage exploratoire de Sonatrac déclenche des protestations communautaires, conduisant à une suspension des opérations. Mais si elle parvient à relever les défis techniques du forage dans le désert du Sahara, l’Algérie disposera d’infrastructures d’exportation de gaz aux portes de l’Europe, ce qui fera du développement du schiste une proposition attrayante. Les réserves techniquement récupérables de gaz de schiste en Algérie sont estimées à environ 707 000 milliards de pieds cubes – les troisièmes plus importantes au monde après la Chine et l’Argentine. L’exploitation du gaz de schiste d’Alger a été incluse dans le plan 2030 de Sonatrac en 2018, qui fixe des objectifs ambitieux pour prouver ses réserves de gaz de schiste et produire 2 milliards de pieds cubes par jour d’ici 2030 et 7 Gcf/j d’ici 2040. Le gaz de schiste n’est pas explicitement mentionné. La déclaration de Chevron, mais aussi bien un haut responsable du ministère algérien du pétrole qu’un ancien cadre des services impliqué dans le forage des premiers puits de gaz de schiste de Sonatrac à Salah, dans le sud, en 2014-2015, ont confirmé le noyau des supermajors. Dans un communiqué, Chevron a déclaré que l’accord « prépare le terrain pour des discussions visant à aborder les opportunités de croissance » dans les bassins et qu’il est « enthousiasmé par les futures synergies et partenariats que nous pouvons développer avec Sonatrach ». Chevron a signé pour la première fois un protocole d’accord avec Sonatrach en 2020 pour évaluer les gisements potentiels d’hydrocarbures couvrant les bassins de l’Ahnet, du Gourara et de Berkine.

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