L’économie occupe une place prépondérante dans les campagnes présidentielles algériennes

Algérie, 24 août (QNA) – Les questions économiques ont occupé le devant de la scène dans la campagne pour l’élection présidentielle algérienne prévue le 7 septembre prochain. L’actuel président, Abdelmadjid Tebboune, le chef du parti Mouvement pour la société de la paix, Abdelali Al-Hassani Sharif , et le secrétaire général du Front des forces socialistes, Youssef Aouchich, sont en lice pour les élections.

Les observateurs et experts économiques en Algérie soulignent que l’économie a reçu la plus grande attention dans les campagnes des candidats, car elles ont mis l’accent sur les mesures visant à renforcer l’activité économique et industrielle, en plus des engagements sociaux visant à améliorer les conditions de vie des citoyens, notamment la crise du logement, créer des opportunités d’emploi, augmenter les salaires et d’autres mesures visant à obtenir le soutien des électeurs.

Dans ce contexte, le conseiller et expert économique Dr. Mahfouz Qaoubi a déclaré à l’Agence de presse du Qatar (QNA) que les programmes électoraux des trois candidats ont convergé vers la nécessité de construire une économie moins dépendante du pétrole, en se concentrant sur les secteurs à forte valeur ajoutée et en donnant priorité aux industries émergentes. Les programmes abordent également les questions liées au pouvoir d’achat et aux conditions de vie, ainsi que les mesures visant à faire face à l’impact des crises internationales sur l’économie algérienne.

Al-Kaabi a ajouté que les trois candidats se sont appuyés au cours de la première semaine de la campagne sur une approche socio-économique pour attirer les électeurs, notant que les programmes économiques sont pleins de promesses mais manquent d’engagements pratiques tels que des plans de mise en œuvre détaillés et des calendriers spécifiques.

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Pour sa part, l’expert économique Dr. Farid Kartal a confirmé à l’ANQ que l’économie occupe une place importante dans les discours des candidats à l’élection présidentielle, qui ont promis de réformer le secteur et de poser des bases économiques solides pour réaliser des progrès tangibles en Algérie, mais il a souligné la nécessité que les programmes économiques des candidats soient réalistes et réalisables, dans les limites des capacités financières du pays.

Courtel a également déclaré que les programmes économiques des candidats consacraient une grande place dans leur rhétorique politique aux futurs défis mondiaux, tels que la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique. Leurs plans incluent des investissements dans des cultures stratégiques telles que le blé et le maïs, la promotion de projets de dessalement de l’eau de mer dans les gouvernorats côtiers et le renforcement des programmes de transition énergétique, notamment des projets d’énergies renouvelables et d’hydrogène.

D’autre part, le programme électoral d’Abdelmadjid Tebboune propose de valoriser les acquis économiques, de maintenir la dynamique de croissance, de stimuler les investissements et de chercher à porter le produit intérieur brut à environ 400 milliards de dollars. Il donne la priorité au soutien du secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire des Algériens, à l’élimination de la dépendance alimentaire en encourageant les investissements agricoles dans le désert et à la création de projets ou de partenariats algériens pour réduire les coûts d’importation. Il comprend également des efforts pour fournir de l’eau potable en créant 19 usines de dessalement.

Tebboune vise également à continuer d’améliorer le pouvoir d’achat des Algériens en réduisant les impôts et en augmentant les salaires, qu’il entend augmenter de 100 pour cent d’ici 2027, ainsi qu’en augmentant les pensions de retraite et en poursuivant la lutte contre l’inflation, qui est tombée de 11 à 6 pour cent.

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D’autre part, le candidat du parti Mouvement pour la société de la paix, Abdel Ali Al-Hassani Sharif, s’est engagé à augmenter le produit intérieur brut à 450 milliards de dollars, à augmenter le revenu par habitant à 9 000 dollars, à réduire le taux de chômage à 5 % et réduire l’inflation à 3%, tout en visant un taux de croissance supérieur à 7%. Sharif a également promis de revoir les mécanismes d’estimation de la valeur du dinar grâce à des approches intégrées.

Sur le plan social, Sharif a promis de parvenir au développement et à l’équilibre dans la répartition des richesses entre tous les Algériens, de résoudre les problèmes de chômage et de logement, de revoir diverses compensations pour établir l’équilibre et la justice sociale, et de s’engager à soutenir les groupes vulnérables, les jeunes, les femmes et les retraités.

Quant au candidat du Front des forces socialistes, Youssef Oushishi, il voit la nécessité de prendre des mesures économiques liées à la réalisation de la souveraineté alimentaire, de la planification agricole, de l’élevage et de la gestion des terres agricoles, y compris la création d’une agence nationale de sécurité alimentaire. Oshishi s’est également engagé à augmenter les exportations hors hydrocarbures à 40 milliards de dollars et à augmenter la valeur de la monnaie.

Sur le plan de la politique sociale, le programme Aouchish se concentre sur l’évaluation du pouvoir d’achat à travers un engagement à relever le salaire minimum à 40 000 dinars et à supprimer l’impôt sur le revenu sur les salaires inférieurs à 50 000 dinars, en plus de fixer les prix des denrées alimentaires, entre autres mesures. (Qéna)

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