L’Égypte a signé un mémorandum d’accord avec l’Organisation de coopération et de développement économiques pour lancer un programme de pays de trois ans visant à relever certains des défis économiques auxquels sont confrontés les plus grands pays du Moyen-Orient et d’Afrique en termes de population.
En vertu du nouvel accord, l’OCDE fournira des analyses, des conseils et des orientations importants que le gouvernement a l’intention d’intégrer dans les réformes économiques proposées.
Le protocole d’accord a été signé par le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly, en visite actuellement au siège de l’Organisation de coopération et de développement économiques à Paris, et Mathias Corman, secrétaire général de l’Organisation.
« Un programme de pays aussi complet peut aider l’Égypte à accroître sa compétitivité et son intégration dans l’économie mondiale », a déclaré M. Madbouly.
« Le programme de pays permettra à l’Égypte de faire avancer ses priorités dans le cadre de la deuxième phase du programme national de réforme économique et sociale. Il servira de lignes directrices pour la mise en œuvre de la stratégie de développement durable récemment révisée, Egypt Vision 2030. «
L’économie égyptienne était la seule du Moyen-Orient à avoir progressé l’année dernière au milieu de l’épidémie du virus Covid-19, grâce aux mesures politiques rapides imposées par son gouvernement. La plus grande économie d’Afrique du Nord et la troisième du monde arabe a progressé de 3,6% au cours du dernier exercice financier qui s’est terminé le 30 juin, selon le Fonds monétaire international. Mais la croissance devrait ralentir à 2,5% au cours de cet exercice en raison des effets persistants de la pandémie sur l’économie.
L’OCDE supervisera un total de 35 projets nationaux égyptiens pour s’assurer qu’ils sont mis en œuvre conformément à ses normes politiques fondamentales. Les projets s’inscriront dans les cinq piliers mis en place par l’organisation parisienne.
Dans le cadre du premier pilier, le programme de pays vise à parvenir à une croissance économique plus inclusive et durable pour l’Égypte, et les principaux obstacles au développement économique du pays seront éliminés, notamment en encourageant une plus grande concurrence entre les entreprises du pays.
Le communiqué indique que l’Organisation de coopération et de développement économiques voit un grand potentiel dans l’économie égyptienne, mais qu’il reste encore du travail à faire pour assurer une répartition équitable de cette croissance.
Le programme cherchera également à promouvoir l’innovation et les transformations numériques en Égypte, deux domaines qu’il considère comme efficaces pour améliorer l’éducation dans le pays et l’aider à mieux utiliser sa population de 100 millions d’habitants.
L’Égypte ne consacre actuellement que 0,72 % de son produit intérieur brut à la recherche et au développement, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques.
« Bien que la connectivité numérique se soit améliorée, il reste encore beaucoup de place pour la croissance », indique le communiqué.
Le programme s’attaquera également à la propagation de la corruption dans les organes directeurs en Égypte. En mettant en œuvre des réformes administratives, une législation plus efficace, de nouvelles réglementations et des mécanismes de gouvernement numérique plus stricts, l’OCDE aidera le pays à lutter contre la corruption qui « reste une priorité importante pour l’Égypte car elle vise à promouvoir l’égalité des chances pour le secteur privé ».
Le quatrième pilier du nouveau programme vise à remédier à la pénurie de statistiques fiables en Égypte, un outil de diagnostic important permettant de mesurer l’état réel de l’économie, de la population et de l’environnement.
Le dernier pilier du nouvel accord vise à améliorer le développement durable en Égypte en encourageant les initiatives d’énergie verte et en aidant l’administration du président Abdel Fattah El-Sisi à intensifier ses efforts pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, annoncés en 2015. et sont obligatoires pour tous les États membres, y compris l’Égypte.
Le programme cherchera également à améliorer la participation des femmes dans tous ses piliers pour aider l’Égypte à atteindre l’égalité des sexes dans tous les domaines.
En outre, les PME seront un domaine d’intervention important pour le nouveau programme, qu’il considère comme essentiel pour intégrer le secteur informel du pays dans le giron.
L’Organisation de coopération et de développement économiques a déclaré que la formalisation d’un secteur informel qui représente 40 pour cent du produit intérieur brut du pays améliorera, à son tour, les niveaux de chômage parmi les jeunes et la main-d’œuvre féminine du pays.
Actuellement, les taux de chômage des jeunes et des femmes en Égypte sont respectivement de 30 % et 22 %.
Mise à jour : 26 octobre 2021, 15h37
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