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Alger (AFP) – Les procureurs algériens ont appelé jeudi à des peines plus sévères contre le journaliste et militant de la liberté de la presse Khalid Trarani, a déclaré son avocat après avoir fait appel de sa peine de deux ans de prison.
L’homme de 41 ans, qui travaillait pour la chaîne d’information française TV5 Monde et le groupe de défense de la liberté de la presse Reporters avec frontières (RSF), a été condamné en septembre 2020 pour « incitation à manifester » et « atteinte à l’unité nationale ».
Les allégations concernent sa couverture médiatique des manifestations du mouvement anti-Hirak en 2020, un an après que des manifestations de masse ont renversé le président de longue date Abdelaziz Bouteflika.
En février 2021, il a été gracié par le président Abdel Majid Debawan après 11 mois de prison, mais la Haute Cour a décidé que son cas pourrait être réexaminé le mois prochain.
L’avocat de Troani, Mustafa Bouchachi, a déclaré que le journaliste avait « été poursuivi, condamné et continuait d’être harcelé par la justice pour avoir fait son travail » et qu’il était « dommage que nous en soyons arrivés là ».
Le jugement en appel sera rendu le 3 mars.
Les responsables l’accusent de travailler pour des médias étrangers sans autorisation, ainsi que de fournir des informations à des « parties étrangères ».
Il a nié les allégations, affirmant qu’il « ne fait que son travail de journaliste indépendant ».
L’Algérie se classe 146e sur 180 pays dans l’Indice de la liberté de la presse de RSF, en baisse de 27 places en cinq ans.
© 2022 AFP