Alger, Algérie (AFP) – Les partis derrière la majorité au pouvoir du président algérien ont dominé les élections locales et régionales, tandis que les partis islamistes ont vu leur soutien diminuer, selon les résultats officiels.
Le chef de la commission électorale, Mohamed Al-Sharafi, a annoncé les résultats mardi soir, après les élections de samedi. Le vote est intervenu dans un contexte d’inquiétude et de frustration généralisées face à la hausse des prix des biens de base, du logement et des soins de santé.
Le Front de libération nationale (FLN), au pouvoir depuis longtemps, a remporté le plus de sièges dans les conseils municipaux du plus grand pays d’Afrique, suivi du Rassemblement national démocratique. Le soutien aux partis islamistes Al-Binaa et au Mouvement pour une société pour la paix a fortement chuté par rapport aux élections législatives de juin. Le Front des forces socialistes, un parti du mouvement de protestation pro-démocratie qui a renversé le président Abdelaziz Bouteflika en 2019, se faisait attendre depuis longtemps.
Le FLN et le RND ont également remporté le plus grand nombre de sièges dans les 58 conseils régionaux d’Algérie. Mais aucun parti n’a obtenu la majorité absolue, ils devront donc négocier pour former des coalitions majoritaires.
La déception généralisée a fait baisser la participation, comprise entre 34 et 36 %, mais toujours supérieure aux 23 % de participation aux élections législatives de juin.
Le président Abdelmadjid Tebboune a décrit le vote comme une étape finale dans le processus de renouveau politique après l’éviction de Bouteflika, à la suite des élections présidentielles et législatives. Cependant, le FLN reste dominant et les militants pro-démocratie affirment que les changements politiques depuis 2019 n’ont été que cosmétiques et n’ont pas réussi à rendre la politique algérienne plus ouverte et plus juste.