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Los Angeles (AFP) – Une source proche de la société a déclaré mardi à l’AFP que la dernière animation de Disney, « Lightyear », qui représente un baiser homosexuel, s’est vu refuser la sortie dans plus d’une douzaine de pays à majorité musulmane.
Des pays d’Asie et du Moyen-Orient ont décliné une émission inspirée de « Toy Story » de Pixar, dans le dernier développement de la société mère Disney alors qu’elle tente de contourner différentes positions publiques et politiques sur les questions LGBT.
Les organisateurs des Émirats arabes unis ont annoncé cette semaine que le film avait été interdit pour « violation des normes de contenu médiatique du pays », tweetant une image du héros honoraire Buzz Lightyear dans un symbole « non » rouge.
L’Indonésie – le plus grand pays à majorité musulmane du monde – a déclaré qu’elle n’avait pas interdit le film, « mais a suggéré au propriétaire du film de considérer son public en Indonésie où la scène des baisers LGBT est toujours considérée comme sensible ».
Romi Vibri-Hardianto, chef du bureau de censure indonésien supervisé par le ministère de l’Éducation et de la Culture, a déclaré à l’AFP que Disney n’avait pas montré de version modifiée de « Lightyear ».
Et en Malaisie voisine, le Film Censorship Board a déclaré que si des coupures n’étaient pas faites, le film ne serait pas diffusé dans le pays.
« Il n’est pas approprié de montrer les deux scènes, et il n’est pas approprié que des enfants les regardent », a déclaré à l’AFP un responsable, qui a requis l’anonymat.
Il est entendu que Disney a refusé de faire des coupes et a proposé le film « tel quel » sur tous les marchés.
Du coup, l’AFP a appris que 14 pays et régions dans lesquels la société voulait montrer « Lightyear » n’avaient donné aucune sortie au film.
Les autres pays sont : Bahreïn, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, Oman, les Territoires palestiniens, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Syrie.
passé
« Lightyear » raconte l’histoire dramatique du personnage principal de la série à succès « Toy Story », un personnage d’action que l’on croit être réel.
Le film suit Buzz Lightyear – vraisemblablement l’astronaute aventureux qui a inspiré la statue – alors que lui et ses collègues rangers de l’espace s’écrasent sur une planète hostile.
Une scène représente la meilleure amie de Buzz, Alicia Hawthorne, embrassant sa femme.
La scène faisait déjà l’objet de controverses aux États-Unis, car elle avait été initialement coupée du film final.
Pixar et Disney ont reculé après que des employés les aient appelés, affirmant que l’une des plus grandes sociétés de divertissement au monde n’était pas suffisamment engagée dans la défense des droits des homosexuels.
La polémique fait suite à une loi adoptée en Floride, où Disney emploie environ 75 000 personnes, qui interdit toute discussion sur l’orientation sexuelle dans les écoles publiques. L’entreprise est d’abord restée silencieuse sur cette mesure.
Sous la pression du public et de son personnel, le PDG de Disney, Bob Chabek, a finalement dénoncé la loi dite « Don’t Say Like Me », mais cela a exaspéré les législateurs républicains de l’État.
Les politiciens conservateurs cherchent maintenant à supprimer certains des privilèges de longue date de l’entreprise.
Cet incident a conduit Disney à devenir un garçon brillant pour les médias de droite, car le nom est un acronyme pour ce qu’ils disent être un « réveil » performatif.
© 2022 AFP
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