L’inflation au Maghreb continuera de saper les salaires réels et d’alimenter le mécontentement social

Scénario 1: Le conflit en Ukraine s’est intensifié, garantissant que les prix des denrées alimentaires et de l’énergie resteront élevés tout au long de l’hiver et jusqu’en 2023. La pression monte, en particulier au Maroc et en Tunisie, où les résidents continuent de voir l’inflation éroder les salaires et les revenus familiaux. En raison de son économie diversifiée et de ses bonnes performances à l’exportation, le Maroc est susceptible de faire face à des explosions de mécontentement social. En Tunisie, la poursuite du contrôle des prix accélère la raréfaction de certains produits alimentaires. Les protestations résultant d’une combinaison de mécontentement économique et politique conduisent à une réponse sécuritaire robuste, exacerbant les conditions sociales. Les prix élevés des denrées alimentaires et de l’énergie continuent d’exercer une pression sur les soldes budgétaire et courant du Maroc et de la Tunisie et de réduire les réserves de change. La dévaluation de la monnaie dans ces deux pays exacerbe l’inflation.

Une tempête parfaite d’inflation alimentaire et énergétique persistante, accompagnée d’une autre saison de pluies insuffisantes au cours de l’hiver 2022-2023, conduirait à ce scénario du pire. Mais il existe encore des effets atténuants qui peuvent permettre aux pays d’Afrique du Nord d’éviter une instabilité sociale généralisée et généralisée.

Scénario 2 : La Russie et l’Ukraine négocient un cessez-le-feu fin 2022-2023, ce qui fera baisser les prix de l’énergie et des denrées alimentaires. L’inflation ralentit, ce qui, combiné à une production céréalière adéquate au Maroc, en Algérie et en Tunisie, fait baisser les prix alimentaires intérieurs, atténuant les tensions sociales. Les pressions budgétaires ont également été réduites, notamment au Maroc et en Tunisie, en raison de la baisse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. Mais en Algérie, la baisse des prix de l’énergie réduit les recettes d’exportation, limitant la capacité du régime à utiliser les dépenses sociales pour réprimer l’opposition politique et le mécontentement économique.

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C’est peu probable, compte tenu de la récente mobilisation militaire de la Russie et de sa décision d’annexer plusieurs régions de l’Ukraine. Les récents succès militaires de Kyiv et le soutien des pays occidentaux motiveront l’Ukraine à retirer toute présence russe de ses frontières.

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