L’UE cherche à dissuader la coercition économique avec une nouvelle défense commerciale

Des drapeaux de l’Union européenne flottent devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles, en Belgique, le 2 octobre 2019. REUTERS/Yves Hermann/File Photo

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BRUXELLES (Reuters) – La Commission européenne a présenté mercredi des plans pour répondre aux pays faisant pression économique sur les membres de l’Union européenne pour qu’ils modifient leurs politiques, tout en soulignant que l’objectif principal est la dissuasion.

La proposition vise à contrer l’expansion croissante des tensions géopolitiques dans le commerce. Les États membres de l’Union européenne ont accusé l’administration de l’ancien président américain Donald Trump et la Chine d’utiliser le commerce comme outil politique.

« A une époque où les tensions géopolitiques augmentent, le commerce est de plus en plus militarisé et l’UE et ses États membres sont devenus la cible d’intimidations économiques. Nous avons besoin des bons outils pour réagir », a déclaré le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis dans un communiqué.

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« Avec cette proposition, nous envoyons un message clair que l’Union européenne défendra fermement ses intérêts. »

Lors de l’examen d’une plainte, la Commission devra déterminer si la mesure économique d’un pays tiers a été conçue pour forcer l’UE ou l’un de ses membres à changer de politique.

L’occupation actuelle est la pression économique à laquelle la Lituanie est confrontée après avoir autorisé Taïwan à y établir une ambassade de facto.

La Chine a dégradé ses relations diplomatiques avec le petit État balte, et des responsables affirment que Pékin a également imposé des restrictions à ses exportations et fait pression sur les entreprises des pays tiers pour qu’elles ne fassent pas affaire avec eux.

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Une fois la coercition économique imposée, la commission cherchera à négocier avec le pays tiers ou sollicitera la médiation ou la coopération d’autres partenaires avant de prendre des mesures.

La Commission disposerait alors d’un large éventail de contre-mesures, notamment des tarifs sur les biens ou les services, la suspension du financement de l’UE ou des restrictions d’accès aux appels d’offres ou aux programmes de recherche de l’UE.

Les contre-mesures doivent être proportionnées et conçues de manière à ce que le pays tiers cesse ses actions initiales et cause le moins de dommages à l’économie de l’UE.

La proposition doit encore être approuvée par le Parlement européen et les gouvernements de l’UE, dont certains sont sceptiques quant à une mesure qu’ils considèrent comme potentiellement protectionniste et tendant à entraîner le bloc dans des guerres commerciales du tac au tac.

Il s’ajoutera à un référentiel de mesures commerciales qui incluent le filtrage des investissements étrangers, des restrictions sur les entreprises qui bénéficient de subventions étrangères et des restrictions sur les marchés publics des entreprises dans les pays qui n’ouvrent pas leurs marchés.

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Reportage supplémentaire de John Chalmers. Montage par Kevin Levy

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